Le représentant spécial du président russe pour la Syrie a déclaré ce mercredi que Moscou est déterminé à anéantir l’organisation terroriste du Front al-Nosra (rebaptisée Front Fatah al-Cham), active à Idlib.
Dans une interview à l’agence russe Interfax, Alexandre Lavrientiev a déclaré que la présence de l’armée syrienne était nécessaire dans au moins trois zones et que les forces armées russes, stationnées en Syrie, envisageaient de prendre des mesures pour éliminer définitivement la menace de l’organisation terroriste Daech dans les environs d’Al-Tanf, c’est-à-dire là où se trouve une base militaire illégale des États-Unis, étant donné que les forces américaines offrent souvent une couverture aux éléments de Daech dans cette partie de la Syrie.
« En réalité, il y a encore trois zones en Syrie où des efforts spécifiques sont nécessaires de la part des forces gouvernementales syriennes afin que les terroristes soient neutralisés et que ces zones soient entièrement nettoyées », a déclaré M. Lavrentiev.
Il a précisé qu’il s’agissait d’Idlib, où des éléments du Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham) sont présents, mais aussi du camp Roukban, dans la zone d’al-Tanf, et des zones tenues par les Kurdes près de la frontière entre la Syrie et l’Irak. Le représentant spécial du président russe a ajouté :
« À Idlib sont surtout présents les terroristes du Front al-Nosra, alors que les éléments de Daech ont quitté cette zone. Il y a pourtant deux autres zones où les hommes de Daech sont toujours présents, à savoir al-Tanf, ou plus précisément le camp Roukban, où vivent plus de 60 000 réfugiés syriens. Les 500 terroristes radicaux de Daech qui sont présents dans ce secteur utilisent ces réfugiés syriens comme des boucliers humains. Enfin, un autre groupe important de terroristes, bien que réduit à ce jour, demeure près de la frontière entre la Syrie et l’Irak dans des zones contrôlées par les forces kurdes. »
Alexandre Lavrentiev a ajouté que les terroristes constituaient une menace majeure non seulement pour les zones sud de Soueïda, Deraa et al-Quneitra, mais aussi pour des centres urbains plus peuplés du pays comme Damas, Palmyre et Deir ez-Zor. Il a souligné que les forces armées russes, stationnées en Syrie, étaient prêtes à prendre les mesures nécessaires « pour résoudre ce problème ».
Quant aux terroristes qui restent actifs dans les zones sous contrôle des forces kurdes, le représentant spécial du président Poutine a déclaré : « Environ 1 000 terroristes sont là et leur présence crée beaucoup de problèmes aux Kurdes mais aussi aux forces gouvernementales, car ces terroristes traversent souvent l’Euphrate pour attaquer les bases des unités de l’armée nationale syrienne. »
Interrogé sur l’échange des prisonniers, Lavrentiev a déclaré que la Russie espérait que le projet d’échange de prisonniers entre le gouvernement syrien et les groupes armés serait rapidement mis en œuvre. « Pour le moment, cet échange a été programmé à une échelle réduite, mais ce serait peut-être un bon début tout de même », a-t-il souhaité.