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Attaque de drones d'Ansarallah: la coalition pro-Riyad sollicite l'aide de l'Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les princes héritiers d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane (D) et d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al Nahyane. ©Aleqt

Suite à l’intensification des attaques des combattants d’Ansarallah du Yémen contre les intérêts économiques de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, il semblerait que la coalition pro-Riyad se trouve en désarroi et s'empresse de se doter de systèmes anti-drones.

Alors que les forces yéménites sont devenues de plus en plus fortes et compétentes pour riposter aux attaques de la coalition saoudo-émiratie, allant jusqu’à viser le cœur des territoires ennemis, la revue américaine Forbes a rapporté que pour rester à l’abri des attaques au drone des Yéménites, les Émiratis sont en train de mener des consultations serrées avec l’Europe et l’Australie pour acheter des systèmes anti-drones.

Selon Forbes, une délégation des EAU a récemment visité un certain nombre d'entreprises qui fabriquent des systèmes anti-drones en France et en Finlande au début du mois de juillet.

La société australienne DroneShield a récemment annoncé qu'elle avait reçu une commande de 70 Droneguns d'une valeur de 3,2 millions de dollars auprès d'un pays du Moyen-Orient dont le nom n'a pas été indiqué, et qu'elle décrit comme « allié des gouvernements occidentaux ». Elle a également déclaré que des ordres de suivi plus importants étaient « en cours ».

Le rapport de Forbes ajoute qu’il est peu probable que « les menaces contre les intérêts économiques saoudiens et émiratis disparaissent et qu’il semble que les gouvernements arabes de la région commencent à prendre au sérieux les menaces de drones ».  

La revue américaine a ensuite fait allusion aux récentes attaques au drone de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen. Tout d’abord, elle s’est penchée sur l’attaque contre l’aéroport international d’Abou Dhabi. Le raid a été effectué par un drone Sammad-3 récemment ajouté à l’arsenal d’Ansarallah.

Le trafic aérien à destination et en provenance de l'aéroport d'Abou Dhabi a été perturbé suite à cet assaut.

« Les autorités des Émirats arabes unis ont par la suite nié qu'il n'y ait eu une attaque, bien que l'aéroport d'Abou Dhabi ait tweeté qu'un incident avait eu lieu à l'aéroport à 16 heures jeudi, à cause d'un véhicule de ravitaillement », a écrit Forbes.

Un jour avant l'attaque sur l'aéroport d'Abou Dhabi, l'Arabie saoudite a prétendu que deux de ses pétroliers avaient été attaqués dans le détroit de Bab el-Mandeb, à l'entrée de la mer Rouge. Cela a contraint Riyad à suspendre les expéditions de pétrole à travers ce détroit, un carrefour important pour le commerce international du pétrole.

La compagnie maritime nationale d'Arabie saoudite (Bahri) a déclaré dans un communiqué à la Saudi Stock Exchange (Tadawul) que son pétrolier Arsan avait été touché le matin du 25 juillet alors qu'il naviguait dans la mer Rouge. Le navire a subi des dommages, ajoutait le communiqué.

Les combattants d’Ansarallah ont récemment effectué des frappes de drones sur des cibles économiques en Arabie Saoudite, dont une contre l'infrastructure du géant pétrolier Saudi Aramco le 18 juillet. Au moment de l’attaque, la compagnie pétrolière a simplement reconnu qu'il y avait eu un incendie qui aurait été causé par « un incident opérationnel ».

Forbes a ensuite fait allusion aux tirs de missiles d’Ansarallah  en direction des Émirats arabes unis à plusieurs reprises, y compris l’attaque contre la centrale nucléaire de Barakah en construction à Abou Dhabi. De nombreux missiles ont également été lancés en Arabie saoudite depuis le Yémen, dont l’attaque sur l'aéroport international King Khalid de Riyad.

Les autorités saoudiennes affirment généralement que leurs systèmes de défense antimissile, y compris les batteries antimissiles Patriot fabriquées aux États-Unis, ont réussi à protéger leur territoire, bien que des éclats d'obus aient fait état de victimes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV