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La libération de Deraa, un changement dans les équations de la guerre syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l’armée syrienne. (Archives)

Un analyste des questions politiques et militaires syriennes s’est penché sur les récentes avancées et victoires de l’armée de ce pays dans ses combats contre les terroristes.

L’armée syrienne est parvenue il y a quelques jours à libérer la ville de Deraa du joug des groupes terroristes et à y hisser le drapeau national syrien, après sept ans de guerre.

Eu égard à sa position géopolitique et stratégique, la libération de la province de Deraa a une importance toute particulière dans la lutte contre le terrorisme.

Dans ce contexte, Ali Maqsoud, expert des questions politiques et militaires syriennes, a déclaré que la libération du sud de la Syrie et de la province de Deraa a une importance stratégique aussi bien sur le plan national qu’international, et ce à tel point que les victoires de l’armée syrienne ont porté un coup dur au projet terroriste anti-syrien.

La ville de Deraa constitue le point de départ du processus de renversement du gouvernement légal syrien via le Sud, frontalier de la Palestine occupée ; d’où l’importance de sa libération dans l’équation de la guerre tyrannique qui est menée contre la Syrie, guerre qui vit fort heureusement ses derniers jours.

L’expert politique ajoute que « ces derniers jours, la Jordanie, qui abrite une base où sont formés et d’où sont envoyés en Syrie des terroristes, a changé de cap, sous l’effet des victoires et des acquis de l’armée syrienne contre le terrorisme, en jouant un rôle important dans la fermeture des frontières sur les terroristes. La Jordanie a également fait pression sur certains groupes et leurs commandants pour qu’ils déposent les armes et acceptent l’accord de réconciliation. Cela indique l’importance économique de la libération de Dera pour la Syrie et la Jordanie. »

« L’armée syrienne a hissé son drapeau au point de passage de Nassib. Sur le plan économique, cette libération est très importante pour la Jordanie, puisque ce passage est une source de revenus essentielle et une importante voie de transit du pays. Sa libération dissipera donc toutes les protestations sociales, économiques et sécuritaires. Cette région constitue un important carrefour pour la Syrie. À vrai dire, la bataille dans le sud de la Syrie et la libération de cette région peuvent être considérées comme une révolution qui changera les équations stratégiques, politiques, militaires, idéologiques et psychologiques de la guerre en Syrie », a ajouté Ali Maqsoud.

« Après que les groupes armés ont commencé à se rendre à l’armée syrienne et à déposer les armes les uns après les autres, Israël s’est mis à questionner son soutien aux groupes terroristes, s’étant rendu compte qu’après la libération de Deraa, ils seront un fardeau pour Israël, qui ne sait toutefois guère comment rompre ses liens avec eux. Tel-Aviv n’ignore pas que s’il entre dans une confrontation avec l’armée syrienne, il ne pourra en sortir à son gré ; c’est ainsi qu’on peut conclure qu’Israël ne pourra contenir l’avancée de l’armée syrienne dans le sud du pays », a-t-il indiqué.

Ce militaire syrien retraité s’est ensuite attardé sur la prochaine opération de l’armée syrienne destinée à libérer le reste du territoire syrien du joug des terroristes et il a souligné : « Après la reconquête de la ville de Deraa, il faut libérer des zones et des localités à la frontière jordanienne qui sont toujours occupées par certains groupes terroristes. Ensuite, il faut lancer l’opération de libération de la région de Hawz Yarmouk située à la frontière du Golan occupé. La fermeture de la route reliant le Rif sud de Quneitra au Rif ouest de Deraa a coupé les voies de repli des groupes terroristes, qui ont perdu leur artère vitale et se retrouvent bloqués. Les groupes terroristes s’entre-tuent, à telle enseigne que le Front al-Nosra est en train de se retirer de la région ; Israël s’en réjouit, car il se sentait menacé par les groupes terroristes. »

D’après l’expert syrien, le fait que le régime israélien ait accepté que l’armée syrienne reste derrière les frontières du Golan occupé et les frontières de 1974 est la preuve qu’Israël reconnaît les capacités de l’armée et du gouvernement syriens et veut se prémunir de conséquences dangereuses qui pourraient menacer son existence et sa sécurité. La bataille de l’armée syrienne à Yarmouk sera liée à l’offensive à Quneitra. La victoire contre le terrorisme ne saurait tarder.      

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV