Bloomberg s’est penché sur les conséquences qu’aurait une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes après un retrait éventuel de l’Iran de l’accord nucléaire.
Contrairement à ceux de la Syrie et de l’Irak, le programme nucléaire de l’Iran est complexe, a estimé Bloomberg.
« Premièrement, le programme nucléaire iranien est plus complexe que ceux de la Syrie de l’Irak. Les installations nucléaires syriennes et irakiennes ont été détruites lors d’une seule attaque et ces pays n’ont plus été capables de poursuivre leur programme nucléaire. L’Iran possède des dizaines d’installations à travers le pays, encore plus dispersées que les installations nucléaires de France, du Royaume-Uni et d’Espagne », a déclaré Bloomberg, évoquant les défis qu’Israël doit relever pour atteindre les installations nucléaires iraniennes.
Le Bloomberg News Network, écrit :
« Il semble qu’en cas de retrait de l’Iran du Plan global d’action conjoint (PGAC), le moment serait favorable pour qu’Israël mette à exécution ses menaces contre Téhéran, notamment sa menace d’attaquer les installations atomiques iraniennes.
En 2012, lorsque le Premier ministre israélien a montré lors de son intervention à la tribune des Nations unies une photo prouvant, selon lui, que l’Iran allait parvenir à se doter de la bombe atomique, personne n’a pas pris au sérieux son dessin-animé. Il a parlé des lignes rouges d’Israël concernant le programme nucléaire iranien. Il a tenu ce discours à un moment où il tentait de toute ses forces d’empêcher la conclusion de l’accord nucléaire. Si le monde ne faisait pas attention à ses ligne rouges, Israël n’aurait d’autre choix que d’attaquer l’Iran, menaçait-il.
À la suite de la conclusion de cet accord entre l’Iran et les grandes puissances mondiales, Netanyahu n’a pas eu l’occasion de mettre à exécution sa menace. Mais maintenant, la situation a changé en sa faveur. Avec l’effondrement possible dans les mois à venir du PGAC, à la suite de la décision de Trump de sortir de cet accord, il pourrait y avoir de nouvelles menaces d’Israël et des États-Unis contre l’Iran.
Cette menace deviendrait encore plus sérieuse si l’Iran reprenait l’enrichissement d’uranium au même niveau que précédemment.
Un autre point est qu’Israël est situé à 1 600 km de l’Iran. En conséquence, le ravitaillement des avions de combat israéliens pose un défi militaire majeur.
De plus, il y a la possibilité de représailles de la part du Hezbollah libanais et d’autres groupes soutenus par l’Iran, qui pourraient tirer de nombreux missiles vers Israël.
En fin de compte, si Israël attaque l’Iran, il se verra condamné par les instances internationales. Par conséquent, il a besoin du parapluie diplomatique des États-Unis, qui devront opposer leur veto aux résolutions du Conseil de sécurité. »