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Paris fait un pas en avant pour protéger le commerce avec l’Iran

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Le chef de la diplomatie française affirme qu'il faut créer des mécanismes financiers en dehors du dollar, en s’appuyant sur l’euro ou en d’autres devises pour aider les entreprises faisant du commerce avec l’Iran. (Photo d'illustration)

« Des progrès ont été obtenus, mais ils ne sont pas suffisants ». C’est en ces termes que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, évalue les efforts de l’UE pour protéger les entreprises européennes face aux sanctions américaines visant les activités commerciales avec l’Iran.

Lors d’une interview avec la chaîne LCI, dont une partie a été reproduite par l’agence Reuters, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé jeudi que l’Union européenne avait fait des progrès en ce qui concerne les mesures visant à protéger les entreprises européennes face aux sanctions anti-iraniennes des États-Unis. « Mais celles-ci sont encore insuffisantes », a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. ©AFP

« Nous avons avancé sur un point, à savoir la mise en place d’une loi européenne datant de 1996 que nous avons modernisée et qui nous permettrait de protéger nos entreprises contre les pressions américaines, mais cela n’est pas suffisant », a affirmé Jean-Yves Le Drian.

Le chef de la diplomatie française a ajouté qu’« il était encore nécessaire de créer des mécanismes financiers en dehors du dollar, en s’appuyant sur l’euro ou en d’autres devises pour aider les entreprises faisant du commerce avec l’Iran, et afin que Téhéran puisse exporter son pétrole ».

La Commission européenne a lancé le vendredi 18 mai la procédure officielle visant à activer la loi dite « de blocage », afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran, comme l’a annoncé la Commission européenne.

Cette réglementation européenne avait été créée en 1996 pour contourner l’embargo sur Cuba. Bien qu’elle n’ait pas été utilisée, la seule création de ce mécanisme de blocage a conduit les États-Unis à revoir leur position et la crise a été résolue politiquement.

Les Européens disent que la réactivation de cette loi européenne pourra protéger les investissements de leurs entreprises en Iran. Pourtant, certains analystes politico-économiques estiment que la réglementation européenne n’aura guère plus d’effet qu’un simple avertissement verbal, vu la structure des sanctions américaines et la domination du dollar.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV