Après plus de sept ans de guerre dans les régions du Sud contre l’État et l’armée de la Syrie par terroristes interposés, Israël est contraint à se rendre à l’évidence : Deraa risque de revenir à l’État syrien sans combat. Les terroristes qu’il a financés et soutenus lui tournent le dos.
Le chargé d’affaires de l’ambassade syrienne en poste à Amman a en effet annoncé qu’il se peut que Damas n’ait à mener aucune opération militaire dans le Sud.
« Peut-être ne sera-t-il pas nécessaire de lancer une opération militaire dans le Sud syrien grâce à la prise de position constructive de la Jordanie et à son rôle prépondérant dans le règlement de la crise de la région », a réaffirmé Ayman Allouche, chargé d’affaires de l’ambassade de Syrie en Jordanie.
Estimant que la restauration de la sécurité dans le Sud syrien sera dans l’intérêt de la Jordanie, le diplomate syrien a déclaré :
« À la faveur de la perception juste de la situation syrienne qu’a la Jordanie et de son rôle constructif dans le règlement de la crise de la région, il est fort probable que Damas renonce à mener une opération dans le Sud. »
Dans une autre partie de ses propos, il s’est exprimé en ces termes :
« En vertu d’un accord signé entre la Russie, la Jordanie et les États-Unis, les groupes terroristes seront autorisés à rester dans les zones de désescalade dans le Sud, qui ont été mises en place en 2017. »
« La situation à Deraa et dans les régions du Sud, a-t-il rajouté, est sur le point d’être maîtrisée. Un bon nombre de terroristes sont prêts à déposer les armes et à rallier le processus de réconciliation, mais il y a aussi des terroristes proches d’Israël qui se sont battus jusqu’ici pour les Israéliens et avec qui nous sommes entrés en contact. Il est fort possible qu’ils déposent les armes et rejoignent le processus de réconciliation. »
Dans un communiqué publié le vendredi 25 mai par le département d’État, Washington, qui auparavant avait déjà menacé à maintes reprises le gouvernement syrien, a mis en garde ce dernier contre la prise de « mesures fermes et appropriées » en réponse à ce que l’administration de Trump qualifie de violation du cessez-le-feu. Alors que l’armée syrienne continue inlassablement sa lutte sur tous les fronts, Washington accuse l’État syrien d’avoir violé le cessez-le-feu.