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Que fera l’Iran en Syrie si Washington se retire de l’accord nucléaire ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (D) et son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, le 28 avril 2018. ©Reuters

Une analyse, publiée par le quotidien Al-Quds Al-Arabi, se penche sur les conséquences que pourrait avoir le retrait de Donald Trump de l’accord nucléaire sur la stratégie de l’Iran en Syrie.  

« La lutte que mène Israël contre l’Iran, depuis des années, se poursuit sous deux aspects bien distincts : Israël tente de barrer la route au programme nucléaire iranien et d’empêcher, en même temps, Téhéran de soutenir les combattants qui se battent dans la bande de Gaza ainsi qu’en Syrie. C’est au niveau politique que les Israéliens ont mené une campagne d’intoxication contre l’Iran, une campagne dirigée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et les forces sécuritaires israéliennes », indique l’article.

« La lutte, en cours près des frontières d’Israël [Palestine occupée, NDLR], est menée par l’aile militaire du régime israélien qui mène l’agression contre l’Iran, une agression qui s’est intensifiée pendant les dernières semaines et a battu son plein. Ces deux batailles se recoupent parfois d’une manière ou d’une autre : les opérations du Mossad contre le programme nucléaire de l’Iran, la pression faite par Benyamin Netanyahu sur Donald Trump concernant le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, ainsi que les attaques attribuées à Israël contre les cibles iraniennes en Syrie qui préoccupent toujours Tel-Aviv à cause du risque de représailles de Téhéran. »

L’auteur de l’article s’est ensuite attardé sur la conférence de presse à laquelle a pris part Benyamin Netanyahu, disant que celui-ci voulait, à travers ce point de presse, rendre le terrain propice au retrait de Donald Trump de l’accord nucléaire.

« Le ministre israélien des Affaires militaire Avigdor Lieberman a déclaré qu’il allait à tout prix barrer la route à l’Iran en Syrie. Cette phrase peut-elle signifier qu’Israël entend entrer en guerre contre l’Iran en Syrie ? Malgré leur esprit va-t-en-guerre, les Israéliens pensent que le temps n’est pas encore à une confrontation directe avec l’Iran. Les évolutions qui se sont produites pendant les derniers jours sont en lien avec un halo d’incertitude qui entoure la question nucléaire et elles font partie d’une ligne de conduite agressive qui vise à détruire l’accord nucléaire. Sachant toute cette histoire, l’Iran refuse de se jeter la tête la première dans une riposte aux agissements hostiles d’Israël. Téhéran pourrait adopter une nouvelle politique en Syrie en cas de retrait des États-Unis de l’accord nucléaire.

Israël entend mettre fin à la présence de l’Iran en Syrie et l’éloigner, le plus possible, de ses frontières. Tel-Aviv prévoit que l’Iran renforcera son influence en Syrie, suite aux attaques contre les cibles iraniennes qu’on attribue aux Israéliens. À présent, l’Iran se sent limité, en quelque sorte, pour mener des opérations contre Israël en Syrie, mais il pourra, si nécessaire, faire appel au Hezbollah pour l’aider à le faire », indique Al-Quds Al-Arabi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV