Les États-Unis et leurs alliés veulent empêcher l’arrivée des enquêteurs sur les lieux de la présumée attaque chimique à Douma, de peur que les observations sur place ne démentent les accusations contre les forces syriennes.
Alors que Damas et Moscou souhaitaient la bienvenue aux enquêteurs de l’ONU à Douma, ceux qui veulent maintenir le flou autour de l’affaire des armes chimiques ont essayé d’empêcher l’arrivée les agents onusiens sur les lieux de la présumée attaque chimique.
À peine après avoir posé le pied à Douma près de Damas, les membres de l’équipe de surveillance de l’ONU ont été attaqués ce mercredi par des individus armés non identifiés.
« L’équipe de surveillance de l’ONU a essuyé des tirs d’inconnus à Douma et les enquêteurs ont dû reporter leur visite sur les lieux de la présumée attaque chimique à Douma », a déclaré ce mercredi Ahmet Üzümcü, le directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Contrairement au gouvernement syrien et aux autorités russes, qui ont démenti l’usage d’armes chimiques à Douma, les États-Unis et leurs alliés occidentaux prétendent que les forces gouvernementales syriennes auraient largué le 7 avril une bombe chimique (probablement une bombe au chlore) sur cette ville.
Dès l’annonce par les groupes armés de l’usage de telles armes à Douma, le gouvernement syrien et ses alliés ont demandé que les enquêteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques viennent élucider l’affaire. Cependant, avant que l’équipe de surveillance de l’ONU ne parte pour la Syrie, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené des frappes sur la Syrie sous prétexte de l’implication de Damas dans l’usage présumé d’armes chimiques dans la région de la Ghouta orientale.
La frappe contre la Syrie a donc retardé le départ des enquêteurs pour Douma. Maintenant que des inconnus ont tiré sur l’équipe de surveillance de l’ONU, les observateurs s’interrogent sur les intentions de ceux qui veulent empêcher l’enquête sur le bien-fondé des accusations portées contre l’armée syrienne relative à l’usage de substances chimiques à Douma.
Certains experts estiment que les États-Unis et leurs alliés veulent empêcher l’arrivée des enquêteurs sur les lieux de la présumée attaque chimique à Douma de peur que les observations sur place ne réfutent les accusations contre les forces syriennes.