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Ansarallah: l’iranophobie vise à marginaliser la cause palestinienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une carte sur laquelle apparaissent l’Iran et le Yémen.

Le chargé des relations extérieures au sein du Conseil politique du mouvement yéménite Ansarallah a dénoncé le complot de Washington et de Tel-Aviv visant à dépeindre l’Iran comme un ennemi du Yémen.

Hussein al-Ezzi, chargé des relations extérieures au Conseil politique d’Ansarallah, a accordé, ce dimanche 8 avril, une interview exclusive à l’agence de presse russe Sputnik.

« Dépeindre l’Iran, au lieu d’Israël, comme un ennemi, cela fait partie du plan pour un nouveau Moyen-Orient que les États-Unis et Israël envisagent de mettre en œuvre. L’iranophobie est en effet une ligne de conduite israélienne plutôt que saoudienne et elle est parfaitement conforme au complot des États-Unis et d’Israël qui comptent faire de l’Iran un ennemi pour faire oublier la cause palestinienne ainsi que le véritable ennemi, qui est Israël », a déclaré Hussein al-Ezzi.

Et d’ajouter : « Ce n’est pas un crime d’avoir des relations avec l’Iran, mais celui-ci est loin de nous imposer ses desiderata. Nous ne permettons pas à une partie ou une autre d’influencer nos décisions et nous sommes fiers de notre caractère indépendant. Ansarallah ne suivra jamais ni l’Arabie saoudite, ni l’Iran, ni aucun autre pays. L’Arabie saoudite n’a pas le droit de décider de nos relations ou de nos amis. Nous refusons d’éprouver un sentiment d’animosité envers l’Iran. Il serait fou de devenir un ennemi de l’Iran juste pour prouver notre indépendance à l’Arabie saoudite. »

Hussein al-Ezzi a souligné que le Yémen était un pays indépendant dont la souveraineté était reconnue depuis plus de 5 000 ans.

Il a martelé qu’Ansarallah ne permettrait jamais que le Yémen se transforme en une arrière-cour de l’Iran ou de l’Arabie saoudite.

« Nous respectons profondément l’Iran, car il ne s’ingère pas dans les affaires intérieures d’autrui. Il n’y a pas d’animosité entre le Yémen et l’Iran, car ce n’est pas l’Iran qui bombarde le Yémen et ce n’est pas lui qui nous a encerclés », a rappelé le chargé des relations extérieures au sein du Conseil politique du mouvement yéménite Ansarallah.

Concernant un dialogue avec l’Arabie saoudite, Hussein al-Ezzi a déclaré qu’Ansarallah était prêt à s’asseoir à la table des négociations avec l’Arabie saoudite à condition que celle-ci cesse ses ingérences au Yémen et qu’elle respecte le peuple yéménite.

« Si l’Arabie saoudite met un terme à ses attaques contre le Yémen, nous aussi nous arrêterons de nous défendre. Ce n’est pas nous qui avons attaqué les membres de la coalition saoudienne. Nous avons été attaqués et on s’est défendus. Maintenant, on est prêt à faire la paix, mais une paix qui assure la dignité du peuple yéménite et qui barre la route à l’ingérence d’autres pays dans les affaires du Yémen », a-t-il précisé.

Le responsable d’Ansarallah s’est ensuite attardé sur la proposition du ministre des Affaires étrangères du gouvernement démissionnaire du Yémen, Abdulmalik al-Makhlafi, d’organiser des pourparlers.

« On ne s’assiéra pas à la table du dialogue avec al-Makhlafi ou d’autres parties, car ils sont tous instrumentalisés par l’Arabie saoudite qui décide de la poursuite de la guerre. Ça, c’est clair pour tout le monde », a-t-il ajouté.

Hussein al-Ezzi a qualifié de « positif » le rôle d’Oman, qui souhaite assurer une médiation entre Ansarallah et l’Arabie saoudite, tout en disant que le principal canal du dialogue avec l’Arabie saoudite passait par l’Organisation des Nations unies et son émissaire spécial Martin Griffiths.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a accusé l’Iran d’être derrière tous les problèmes de la région, le vendredi 6 avril, dans une interview avec le magazine hebdomadaire américain Time. Ben Salmane a également prétendu que la plupart des pays du Moyen-Orient éprouvaient un sentiment d’animosité envers l’Iran.

D’autre part, le porte-parole de la coalition militaire anti-yéménite, dirigée par l’Arabie saoudite, a accusé l’Iran d’avoir fourni à Ansarallah les missiles que le mouvement avait tirés en direction de l’Arabie saoudite, menaçant l’Iran d’acte de représailles.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV