La Défense russe a réagi dans un communiqué, émis le lundi 5 mars, aux accusations portées par Washington contre Damas.
« Au lieu d’avancer de fausses accusations contre Damas, empêchez les crimes commis par les groupes armés dont vous êtes le soutien », a prévenu le ministère russe de la Défense en réaction aux positions anti-Damas des Américains, rapporte l’agence russe Interfax.
Fustigeant « le mutisme complice des Occidentaux » envers les violations perpétuelles de la trêve par les groupes armés actifs en Syrie et soutenus par Washington, la Défense russe a indiqué que « les victoires de Damas poussent les USA à l’accuser de raids sur des hôpitaux. »
De fausses allégations en provenance des États-Unis sur des bombardements d’hôpitaux présumés dans la Ghouta orientale par l’armée syrienne ont commencé à se répandre après les succès des troupes gouvernementales syriennes contre les groupes extrémistes armés actifs en Syrie, précise le ministère.
Selon le ministère, pendant les mois d'attaques massives des groupes armés, il n'y a eu aucune condamnation de la part des États-Unis ou de leurs partenaires occidentaux. Mais une fois que les autorités syriennes ont repoussé les groupes pro-américains, de fausses accusations typiques sur de prétendues frappes aériennes contre des établissements médicaux dans la Ghouta orientale et des rumeurs sur l'utilisation prétendue d'armes chimiques, diffusées par des organes de propagande, ont suivi.
Le ministère russe de la Défense évoque également les propos tenus par le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, qui a reconnu en février que les États-Unis ne disposaient d’aucune preuve confirmant que le gouvernement syrien avait utilisé l’arme chimique contre ses civils.
Réagissant également aux accusations de violations de trêve avancées par Washington contre Moscou, le ministère russe indique que ce sont les Américains eux-mêmes qui sont pointés du doigt, car ils ne font rien pour dissuader les groupes armés, actifs dans la Ghouta Orientale, et qui visent presque quotidiennement les habitants de Damas.
La Maison-Blanche a accusé dimanche la Russie d’avoir violé la résolution onusienne sur la trêve en Ghouta Orientale.
Soutenues par les Russes, les forces gouvernementales syriennes mènent actuellement une opération dans la Ghouta orientale en vue de nettoyer la zone de groupes extrémistes armés, notamment de Jaysh al-Islam, mais aussi du Front al-Nosra, d'Ahrar al-Sham et de Faylaq al-Rahmane, les groupes terroristes non concernés par la trêve humanitaire adoptée à l’ONU.
