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Ressources offshore: le Liban rejette la médiation de Washington

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (D), le secrétaire d‘État adjoint américain par intérim, David Satterfield, et l'ambassadrice des USA à Beyrouth, Elizabeth Richard. ©Flickr

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, rejette la proposition américaine d’une ligne de démarcation maritime entre la Palestine occupée (Israël) et le Liban.

Le président du Parlement libanais Nabih Berri a rejeté, vendredi 16 février, la proposition de Washington d’une frontière maritime entre Beyrouth et les occupants israéliens, rapporte l’agence de presse libanaise NNA.

« Ce qui est proposé est inacceptable », a déclaré Nabih Berri, cité par NNA, lors d’une réunion vendredi avec le secrétaire d’État adjoint américain par intérim, David Satterfield, et l’ambassadrice américaine en poste à Beyrouth, Elizabeth Richard, rapporte Reuters.

Après avoir entendu la proposition de la délégation américaine, Berri a insisté que la frontière maritime doit être décidée par la commission tripartite (Liban, Israël, ONU) issue de l’accord de cessez-le-feu de 1996, explique la NNA, avec par ailleurs un processus similaire à celui qui a servi en 2000 à délimiter la frontière terrestre entre le Liban et la Palestine occupée.

Récemment, le ministre israélien des Affaires militaires a prétendu que le bloc 9 sur la Méditerranée dans la région appartient au régime Tel-Aviv. Ces déclarations ont suscité un tollé des responsables libanais mercredi.

Qualifiant de « provocation », ce geste d’Israël, le président Michel Aoun a parlé de « menace » pour le Liban.

Suite à l’escalade de tension entre Beyrouth et le régime Tel-Aviv, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, et son adjoint, David Satterfield, ont proposé une médiation.

Il s’agirait d’une référence à la ligne de démarcation maritime proposée par le diplomate américain Frederic Hof en 2012, qui donnerait au Liban le contrôle d’environ deux tiers du triangle maritime au cœur du contentieux, contre environ un tiers de la zone au profit d’Israël.

Mais le bureau de Nabih Berri a tout de suite annoncé son opposition à ce plan.

Réagissant, vendredi 16 février, à ces évolutions, le Secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a qualifié de « malhonnête » la médiation proposée par Washington appelant les autorités libanaises à faire preuve de fermeté face à ce dossier.

Satterfield a rencontré hier vendredi outre Nabih Berri, le Premier ministre Saad Hariri et le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, à Beyrouth.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV