Pour pousser Saad Hariri à démissionner de son poste de Premier ministre, les dirigeants saoudiens ont eu recours à de fausses informations selon lesquelles un projet d’attentat était en cours pour l’assassiner.
Saad Hariri a été poussé à démissionner de son poste suite à de fausses informations sur un projet d'assassinat, ont révélé certaines sources citées par Fars News.
Trois mois avant sa visite à Riyad, en novembre 2017, des informations lui avaient été fournies par l’Arabie saoudite sur un projet d'assassinat semblable à celui qui avait tué son père, Rafiq Hariri, en 2005, écrit le quotidien qatari Acharq.
Citant des sources au sein du courant libanais Al-Mustaqbal, Acharq écrit que l’Arabie saoudite avait suivi deux visées en donnant ces fausses informations à Hariri.
La première intention des Saoudiens était d'intimider suffisamment Saad Hariri pour le pousser à accuser le Hezbollah d’avoir planifié son assassinat. Or, le Premier ministre libanais a fait preuve de retenue pour s’assurer de la véracité de ces informations.
La deuxième visée était d’amener Hariri à fuir son pays en direction de Riyad et à cet effet l'Arabie a utilisé ses mercenaires au sein du ministère libanais de l’Intérieur qui avaient faussement averti le Premier ministre libanais que sa vie était en danger.
Hariri n’a cependant pas agi comme l'espérait Riyad. Il a seulement renforcé les dispositifs de sécurité. Par la suite, l’Arabie saoudite a décidé de l’inviter dans son pays sous prétexte d’examiner certaines questions économiques et de le retenir à Riyad avant de le contraindre à démissionner.
Acharq ajoute que Mohammed Ben Zayed, prince héritier d’Abou Dhabi, avait déployé beaucoup d’efforts pour libérer Hariri des mains de son homologue saoudien, Mohammed Ben Salmane, et demandé au président français Emmanuel Macron d'intervenir.
Ben Zayed n’a pas réagi par amitié pour Hariri, mais en raison de ses divergences avec Mohammed Ben Salmane sur différentes questions, ce qui a provoqué la colère des Saoudiens qui ont par conséquent rouvert leurs vieux dossiers avec les Émirats arabes unis (E.A.U).