Evoquant les pourparlers qui vont avoir lieu entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, la revue Foreing Policy aborde dans son édition du 8 janvier la crise actuelle dans la péninsule coréenne et met en question la politique laxiste de Washington face à Pyongyang.
« La Corée du Nord continuera de progresser vers son objectif de déployer des missiles balistiques intercontinentaux munis d’ogive nucléaire », écrit la revue faisant allusion aux issues probables des pourparlers de cette semaine dans la péninsule coréenne.
« Chaque test aurait été une excellente occasion pour les USA de décider finalement de faire à la Corée du Nord ce qu’Israël a fait à l’Irak en 1981 et à la Syrie en 2007: à savoir l'utilisation des armes conventionnelles pour nier l'arme nucléaire des régimes qui ne devraient pas avoir d'armes à feu, sans parler d'armes de destruction massive », affirme la revue qui souligne qu’il est encore temps pour Washington de lancer une telle attaque pour détruire l'arsenal nucléaire de la Corée du Nord.
Selon la revue, il y a bien sûr des raisons de ne pas agir contre Pyongyang. Mais celles le plus fréquemment citées sont beaucoup plus faibles que ce qui est reconnu.
Une des raisons erronées qui empêche l’attaque contre la Corée du Nord est la peur de représailles. Les services de renseignement américains ont régulièrement prétendu que la Corée du Nord disposait déjà de missiles balistiques dotés d'ogives nucléaires pouvant atteindre les États-Unis. Mais cette allégation est certainement une exagération qui n’a pas à paralyser la politique américaine », argumente Foreing Policy.
Les militaires américains prétendent que la destruction des installations nucléaires en Corée du Nord implique des milliers d’opérations aériennes. L’argument est loin d’être convaincant pour la revue qui chiffre à moins d’une trentaine le nombre de ces installations.
« Il est vrai qu’Israël, l’Inde et le Pakistan possèdent des armes nucléaires mais la Corée du Nord est un cas différent. Washington doit se rendre à l’évidence avant qu’il ne soit trop tard », a conclu la revue tout en soulignant qu’il est toujours temps pour Washington de mettre fin à la menace que représente la Corée du Nord pour la planète.