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Les Européens complices du trafic d’êtres humains en Libye

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo prise le 11 décembre 2017 montrant le centre de détention Tariq al-Matar où sont logés des migrants, dans la périphérie de la capitale libyenne, Tripoli. ©AFP

L’ONG Amnesty International dénonce une « complicité » européenne dans la crise des migrants en Libye.

Selon l’AFP, Amnesty International reproche notamment aux États européens leur aide aux gardes-côtes libyens impliqués, selon eux, dans le trafic d’êtres humains.

« Les gouvernements européens sont sciemment complices de la torture et des abus endurés par des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants détenus par les autorités libyennes de l’immigration dans des conditions épouvantables en Libye », juge Amnesty International dans un rapport publié le mardi 12 décembre.

Amnesty accuse les Européens de soutenir « un système sophistiqué d’abus et d’exploitation des réfugiés et des migrants » de la part des gardes-côtes, des responsables des centres de détention et des trafiquants, avec pour seul souci d’empêcher les migrants de traverser la Méditerranée pour aller en Europe.

« Des dizaines de milliers de personnes sont détenues indéfiniment dans des centres de détention surpeuplés où elles subissent des sévices systématiques », a déclaré John Dalhuisen, directeur d’Amnesty pour l’Europe, cité par l’AFP. D’après ce responsable d’Amnesty International, « les gouvernements européens doivent repenser leur coopération avec la Libye en matière d’immigration et permettre aux personnes de se rendre en Europe par les voies légales, notamment en réinstallant des dizaines de milliers de réfugiés ».

L’Union européenne, de son côté, prétend qu’elle aide la garde côtière libyenne à assurer sa mission de protéger la vie des réfugiés souhaitant se rendre en Europe en empruntant les eaux de la Méditerranée.

Doutant de l’honnêteté de la garde côtière libyenne, Amnesty International estime que les agents libyens arrêtent les réfugiés et les transfère dans les prisons héritées de l’époque Kadhafi, dictateur déchu libyen ; ces prisons avaient été construites à l’époque pour enrayer l’immigration illégitime.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV