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La libération de la Ghouta orientale, dernière étape pour rétablir la paix en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des terroristes du Front al-Nosra, devenu Front Fatah al-Cham, en Syrie le 6 août 2016. ©AFP

Abdel Bari Atwan, le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm, s’intéressant dans un article aux dernières évolutions de la guerre syrienne, évoque les préparatifs de l’alliance Russie-Syrie-Iran pour lancer une dernière opération visant à libérer la Ghouta orientale aux portes de Damas, l’un des points importants où sont actifs les groupes terroristes et qui représente une menace pour la sécurité de la capitale.

Selon le journaliste, la question de la libération de cette région est à l’origine du report de la réunion de paix inter-syrien à Sotchi en Russie.

L’éditorialiste trouve « ultra important », même « plus important que les négociations de paix de Genève », l’opération des forces syriennes visant à libérer totalement la Ghouta orientale et à libérer le calme et la sécurité.

« Si les informations en provenance de la Syrie sont justes, la bataille pour la libération de la Ghouta orientale et son succès peut être une bonne occasion pour mettre fin aux attaques potentielles des groupes armés contre les quartiers est de Damas et rétablir la paix et la sécurité dans le pays ».

« Aujourd’hui après les victoires de l’armée syrienne sur les fronts importants de la guerre tels, Palmyre, Deir ez-Zor, Abou Kamal et Alep et le rétablissement du calme dans ces régions, la libération de la Ghouta orientale est devenu la priorité des priorités du gouvernement syrien ».

Actuellement trois principaux groupes terroristes dominent la Ghouta orientale et son source de tension dans la région : Jaysh al-Islam dirigé par Mohammad Allouche, proche de l’Arabie saoudite, Faylaq al-Rahmane et le Front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie conduite par Abou Mohammad al-Joulani.

Citant les sources proches de Damas, l’intéressé précise que « la patience du gouvernement syrien a atteint ses limites » car ces groupes extrémistes qui se posent pour « opposants » ont violé les accords sur les zones de désescalade signés lors de la réunion de paix inter syrienne à Astana. C’est pourquoi l’armée syrienne a décidé d’intervenir pour libérer la Ghouta orientale occupée par ces groupes terroristes et qui utilisent les civils comme bouclier humain.

Ainsi la Gouta orientale qui fait partie des zones de désescalade peut se transformer bientôt en une zone principale de combats suite à des attaques au mortier sur l’est de la Capitale, faisant des morts civils et la destruction des maisons.

L’opération de la libération de la Ghouta orientale peut être motivée, selon toujours Abdel Bari Atwan, par une autre raison : les opérations de la reconstruction à Damas qui ne peuvent pas être lancées en raison des attaques potentielles qui pèsent depuis sur cette région.

D’autre part ces attaques représentent une menace pour l’économie du pays en sapant les occasions d’investissements étrangers en Syrie.

Tout cela a déçu, selon le journaliste, le gouvernement de Bachar al-Assad de la poursuite des négociations censées trouver un nouvel accord de cessez-le-feu dans la Goutha orientale, car cette nouvelle trêve volerait elle aussi en éclat, tout comme les précédents, prévient Damas.

Mais quel plan militaire suivra le trio Syrie/Iran/Russie ?

Selon les sources proches de l’armée syrienne, la priorité va d’abord à sécuriser la localité de Jobar puis à étendre le contrôle de l’armée au cœur de la Ghouta. Ces sources ont pour l’instant refusé d’avancer la date exacte de cette opération militaire qui verra l’armée syrienne avoir recours à de « nouveaux types d’armement ». Il s’agit de lance-roquettes « Golan-300 », de et « Golan-400 », du démineur russe UR77.

Damas et ses alliés iraniens et russes se préparent à faire une grosse surprise aux terroristes armés qui ont toujours les yeux rivés sur Washington, Riyad et Ankara sans comprendre que « the game is over ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV