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Farouk el-Chareh sera-t-il le prochain président syrien ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien Bachar al-Assad et son vice-président Farouk el-Chareh lors d'une réunion de la Ligue arabe, à Riyad, en Arabie saoudite. ©AP/Archives

En 2015, lorsque les opposants syriens ont publié des informations sur l’arrestation et même l’assassinat de Farouk el-Chareh, ancien vice-président syrien, un responsable d’État syrien a confié au journal Raï al-Youm qu’il s’était retiré de la scène politique et vivait avec sa famille dans sa maison près de Damas. Mais ces jours-ci où l’on s’approche de la fin de la guerre en Syrie, on parle encore de ce politicien chevronné, nommé « figure clé de la période post-guerre ».

Est-ce que Farouk el-Chareh s’est préparé, après six ans de retrait, à retourner sur la scène des équations politiques syriennes ? 

Lors de leur dernière réunion organisée par le ministère saoudien des Affaires étrangères à Riyad, les opposants syriens avaient émis un communiqué dans lequel ils avaient révisé leurs positions d’antan, dont le départ d’Assad, comme une condition à tout dialogue avec le gouvernement, mais s’étaient opposés au règne de ce dernier sur la Syrie à l’avenir.

L’auteur libanais Abdel Sattar Qassem a estimé que la réaction du gouvernement syrien à ce communiqué et le boycott des négociations de Genève témoignaient du pouvoir et de la grande influence de Bachar al-Assad sur les évolutions syriennes.

Le nouveau round des négociations de Genève sur la Syrie a commencé le 28 novembre 2018, au bureau des Nations unies à Genève. ©AFP

Le nouveau tour des négociations de Genève durera jusqu’au vendredi 1er décembre. Il se concentre sur la réforme constitutionnelle et l’organisation des élections libres en Syrie sous l’auspice des instances internationales, à en croire l’émissaire onusien pour la Syrie Staffan de Mistura.

 Réunion trilatérale sur la Syrie à Sotchi, le 22 novembre 2017. ©AFP

La prochaine réunion de Sotchi aurait dû avoir lieu, à peu de temps d’intervalle avec la fin de la première phase du 8e tour des négociations de Genève, mais pour le moment le ministère russe des Affaires étrangères a reporté sa tenue. Pour la première fois après six ans, Sotchi favorisera un dialogue direct entre tous les groupes syriens influents sur la scène interne du pays et jouera ainsi un rôle déterminant dans l’élaboration d’une feuille de route pour la Syrie.

Selon la chaîne Al-Mayadeen, les groupes qui se sont rendus à la base russe de Hmeimim et ont signé l’accord sur la création de zones de désescalade à Astana et l’on respecté, seront autorisés à participer à la réunion de Sotchi.

Ceci étant dit, de nombreuses sources d’information ont parlé, ces derniers jours, de la présence de Farouk el-Chareh à la prochaine réunion de Sotchi.

Le site web arabe, Al-Modon citant une source bien informée a écrit que le nom de Farouk el-Chareh serait évoqué, lors de la prochaine réunion de Sotchi, comme principale option pour le poste de président du gouvernement de transition en Syrie jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.

Un politicien sunnite de 78 ans, Farouk el-Chareh s’occupait des plus hautes fonctions au sommet de l’État dont ministre des Affaires étrangères et vice-président syrien avant l’éclatement de la crise dans ce pays. Sera-t-il le prochain président de la République syrienne ?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV