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Quand l'ONU chante la palinodie à l'Arabie saoudite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Enfants yéménites sur les ruines d'un bâtiment, après une frappe aérienne menée par la coalition saoudienne à Sanaa, le 13 juillet 2015. ©AFP

La politique de l'ONU versus l'Arabie saoudite reste dans un halo d'incertitude. Récemment, l'instance internationale a étonnamment effectué un virage à 180 degrés sur sa stratégie envers le dossier yéménite, en adoptant un ton virulent contre la coalition arabe menée par le royaume saoudien.

L'ONU vient de critiquer la situation humanitaire au Yémen, pays dévasté par une guerre civile depuis près de trois ans et où des millions d’enfants ont besoin d'aides urgentes des organisations humanitaires. Après être tardivement passée à l'acte face à l'Arabie saoudite, l'ONU a appelé en vain la coalition à la solde de l’Arabie saoudite à lever le blocus imposé au Yémen.

Bien que cette démarche soit, à première vue, louable, certaines ONG dénoncent l'ONU pour ses réactions faibles vis-à-vis des criminels saoudiens. À les croire, l'instance internationale est sous l'égide des monarchies riches du golfe Persique, le royaume saoudien parmi d'autres, d'autant plus que sa survie est liée à l'argent de ces derniers.

Certains analystes estiment que le revirement soudain de l'ONU n'est qu'une mise en scène pour induire en erreur l'opinion publique. Le premier acte des tentations démagogiques de ce genre était l'insertion du nom de cette monarchie du golfe Persique et de la coalition qu’elle dirige sur la «liste noire» onusienne des pays ayant commis différents types de crimes contre les mineurs. Dans ce cadre, l'Arabie saoudite et ses partenaires arabes ont été accusés du meurtre de 683 enfants lors de bombardements d’écoles et d’hôpitaux au Yémen. 

Pour rappel, en 2015 un rapport qui condamnait les crimes des Saoudiens au Yémen a été déposé à l'ONU. Une plainte pourtant négligée et à laquelle le secrétaire général de l'époque, Ban Ki Moon, cédant aux pressions, n'a pas donné suite. Cette conduite a certes été dénoncée par les organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch. 

La demande de certains pays pour réformer l'ONU ne semble pas déplacée. Les Nations unies tentent comme toujours de prouver leur impartialité face aux événements internationaux et donc à redorer leur blason et espérer retrouver la puissance d’antan. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV