Coopération militaire turco-franco-italienne

Le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli, a déclaré jeudi 9 novembre que Paris, Rome et Ankara menaient une coopération afin de construire un système de défense anti-missiles.

En marge d’une réunion de l’Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) qui s’est tenue à Bruxelles, capitale belge, le ministre turc de la Défense Nurettin Canikli et ses homologues française et italienne respectivement, Florence Parly et Roberta Pinotti ont signé un accord sur une coopération militaire tripartite.

Ce protocole turco-franco-italien prévoit également le développement du système de défense antiaérienne et antimissile russe « S-400 ». 

La Turquie a récemment acheté des systèmes de défense antiaérienne russes S-400 suite à de longues négociations avec Moscou.

Les systèmes de missiles sol-air S-400 Triumph possèdent des performances uniques en leur genre qui les rendent pratiquement invulnérables. Ils sont capables de défier les capacités des systèmes S-300 et leur portée est au moins deux fois supérieure à celle des Patriot MIM-104.

D’après des sources russes, S-400 est capable d’identifier en même temps 100 cibles et de viser simultanément 12 objectifs à une distance de 400 km.

Selon le site web du quotidien turc Yeni Şafak, la Turquie, la France et l’Italie renforcent leur coopération dans le domaine de la production des systèmes électroniques militaires, de logiciels, d'équipements de communication et d'armements.

Le ministre turc de la Défense a également assuré que l’accord signé entre Ankara et le consortium franco-italien Eurosam n’est pas en contradiction avec le contrat d'achat du système S-400 à la Russie.

Eurosam est le maître d'œuvre des systèmes de défense anti-aérienne et anti-missile employant les missiles Aster et des radars, comme le système Anti Air Missile (SAAM), le système sol-air moyenne-portée/terrestre (SAMP/T) et le Principal Anti Air Missile System (PAAMS).