Alors que sous d’intenses pressions d’Arabie saoudite, le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé, samedi 4 novembre, sa démission inattendue dans un pays tiers, un ministre saoudien a prétendu que son pays n’avait pas obligé Saad Hariri à démissionner et qu’il ne l’avait même pas incité à prendre une telle décision.
Selon l’agence de presse allemande, DPA, le ministre saoudien chargé des affaires du golfe Persique, Thamer al-Sabhan, interviewé par la chaîne de télévision libanaise LBC, a souligné que son pays avait soutenu toutes les positions par le passé du Premier ministre démissionnaire du Liban Saad Hariri dont l’accord pour la présidentielle signé en octobre 2016.
« Riyad n'a pas incité M. Hariri à démissionner », a-t-il prétendu.
Les mauvaises langues disent qu’au moment où Saad Hariri annonçait sa démission depuis un hôtel de Riyad, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane était présent à ses côtés.
Dans des propos interventionnistes, Thamer al-Sabhan a ajouté qu’il fallait prendre « des punitions coercitives contre le Hezbollah libanais », qui ne devait être présent ni au Liban ni au Parlement libanais.
Le ministre saoudien a encore prétendu que Saad Hariri jouissait de" l'entière liberté de revenir au Liban" et que l’Arabie saoudite ne souhaitait pas revoir les scènes d'explosions et de destruction dans sa famille.
Ces propos interviennent alors que Thamer al-Sabhan avait traité à peine il y a quelques jours "Saad Hariri" de "froussard" et de "pusillanime" pour son refus de s'insurger contre le Hezbollah.
Saad Hariri a annoncé samedi à midi depuis Riyad sa démission, décision qualifiée par l'ensemble de la classe politique libanaise d'allant à rebours de la souveraineté libanaise".