Le Harakat Hezbollah al-Nujaba a demandé au Premier ministre irakien de décréter l’état d’urgence dans la province de Kirkouk.
Le mouvement irakien al-Nujaba a demandé, le dimanche 24 septembre, au Premier ministre irakien Haïder al-Abadi de décréter l’état d’urgence dans la province de Kirkouk.
Dans un communiqué, lu par le porte-parole officiel d’al-Nujaba, Hachem al-Moussawi, Haïder al-Abadi a été sommé de charger un commandant militaire de gérer la province de Kirkouk au moment du référendum.
Le mouvement al-Nujaba a ensuite estimé que la récente initiative du président irakien Fouad Massoum au sujet du référendum sur l’indépendance du Kurdistan était, en réalité, une tentative pour légaliser ce référendum.
« Le gouvernement central d’Irak devra protéger le conseil des ministres et prendre des mesures requises pour dissuader Massoud Barzani et ses proches. L’initiative de Fouad Massoum légalisera le référendum. Nous lui demandons d’annoncer sa position officielle tant qu’il en a le temps. Quiconque ne reconnaît pas la Constitution irakienne et la considère comme illégale devra démissionner, car occuper un poste en ayant une telle position, cela constitue une trahison impardonnable envers la nation irakienne », indique le communiqué.
Hachem al-Moussawi a souligné que Kirkouk ne pourrait pas faire l’objet d’une négociation ni d’une vente.
La région du Kurdistan irakien compte organiser le référendum dans la province de Kirkouk, en prétendant que cette dernière appartient aux Kurdes.
Le président irakien Fouad Massoum a avancé, le 16 septembre, un projet prévoyant un dialogue entre les dirigeants irakiens et kurdes à propos du référendum, mais cette initiative a été rejetée par plusieurs partis irakiens qui y voyaient un prélude balisant le terrain à une ingérence internationale en Irak.
La Coalition de l’État de droit a annoncé que si Fouad Massoum était pour la tenue du référendum, il serait destitué et remplacé par Nouri al-Maliki, le premier vice-président irakien.