Le Programme alimentaire mondial (PAM), l'organisme d'aide alimentaire de l'ONU, a rendu public son premier rapport au sujet des évolutions qui se produisent dans l’ouest de la Birmanie où habitent les musulmans rohingyas dont l'état de santé de plus de 80 000 enfants nécessite une prise en charge médicale.
Ce rapport a été élaboré à l’issue des entretiens des représentants du PAM avec 450 familles musulmanes dans 45 villages de l’ouest de la Birmanie, dans un laps de temps allant du mois de mars jusqu’au mois d’avril.
À travers ce rapport, le PAM a confirmé que la sécurité alimentaire se dégradait dans les régions les plus vulnérables. Près d’un tiers des familles interrogées ont dit aux enquêteurs qu’elles passaient des jours et des nuits sans pouvoir se procurer la moindre nourriture. 80 500 enfants de moins de cinq ans auront besoin de recevoir des soins médicaux pour la malnutrition dont ils font sérieusement l’objet.
Bien que le PAM n’ait pas focalisé son enquête sur une communauté particulière, le rapport montre pourtant que 90% des personnes touchées par la malnutrition sont des musulmans rohingyas et que la sécurité alimentaire connaît son pire état dans les villages où l’armée birmane faisait preuve d’une présence plus renforcée.
Les musulmans rohingyas font l’objet, depuis le mois d’octobre 2016, d’une nouvelle vague de répression et plus de 75 000 musulmans ont dû quitter leurs foyers après que les forces de l’armée birmane eurent attaqué et incendié leurs villages.
Le gouvernement birman a interdit aux organisations internationales l’accès à plusieurs régions du nord de l’État de Rakhine où habitent les musulmans rohingyas.
