La Syrie s’apprête à riposter à une nouvelle attaque américaine.
Alors que les États-Unis multiplient leurs offensives contre le territoire syrien, Damas se prépare à y faire face et à riposter. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a d’ailleurs mis en garde les États-Unis contre toute nouvelle agression qui viserait l’armée syrienne allant jusqu’à évoquer une possible riposte aux frappes US.
Fayçal Moqdad conseille à l’administration américaine de "prendre en compte la possibilité d’une riposte syrienne" en cas de nouvelle agression. «Washington doit passer au crible les éventuelles démarches de Damas et de Moscou en réponse à toute nouvelle agression», a-t-il souligné mercredi lors d’une conférence de presse à Damas. Pour M. Moqdad, "l’argument chimique" sans cesse invoqué par les Américains ne tient pas puisque la Syrie "a abandonné l’intégrité de son programme d’armement chimique" et qu’il ne reste aucune substance nocive propre à être utilisée à des fins militaires.
Peu de temps après son investiture, le président américain Donald Trump a ordonné une frappe balistique contre le territoire syrien. Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains, positionnés en Méditerranée, sur la base aérienne syrienne de Shayraat, près de Homs. Il y a une semaine, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une attaque à l’arme chimique, tout en mettant le Président Assad en garde contre le «prix élevé» que paierait son armée en cas d’attaque sur des civils.
Les allégations «sans fondement»des États-Unis constituent, selon Damas et ses alliés, un alibi pour justifier une intervention militaire directe des États-Unis en Syrie, où ces derniers se trouvent désormais dans l’impasse. Alors que l’armée syrienne et le Hezbollah continuent à multiplier les gains stratégiques dans le sud et l’est du pays, les Américains cherchent à compromettre ce processus tout en influençant les pourparlers politiques.