Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a qualifié de « vraiment honteux » le décret anti-immigration du président américain Donald Trump visant les ressortissants de six pays musulmans, dont l’Iran.
Ces restrictions d’entrée aux États-Unis sont entrées en vigueur jeudi 29 juin à 20 h (heure de Washington, vendredi minuit GMT).
« Les États-Unis interdisent désormais aux grands-mères de voir leurs petits-enfants, dans une démonstration vraiment honteuse d’hostilité aveugle envers tous les Iraniens », a tweeté ce vendredi 30 juin le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.
L’interdiction, censée prévenir l’arrivée de « terroristes étrangers » selon l’administration de Donald Trump, empêche temporairement l’entrée aux États-Unis des ressortissants de Syrie, de Libye, d’Iran, du Soudan, de Somalie et du Yémen, ainsi que des réfugiés du monde entier.
Le texte exempte cependant quiconque pouvant justifier une « relation valable avec une personne ou une entité aux États-Unis ». Ainsi, quelqu’un venant rendre visite à un membre de sa « famille proche » sera admis comme les parents, les époux ou les enfants.
Cela exclut en revanche d’autres membres de la famille comme les grands-parents, petits-enfants, oncles et tantes.
Plus d’un million d’Iraniens vivent aux États-Unis et environ 35 000 s’y sont rendus avec un visa en 2015.
De nombreux Irano-Américains ont tweeté le hashtag #GrandparentsNotTerrorists (« grands-parents pas terroristes ») pour afficher leur opposition au décret américain.
« C’est mon adorable grand-mère (...) est-ce que vous trouvez qu’elle a une tête de terroriste ? » a écrit Elham Khatami, du National Iranian American Council basé à Washington, une des nombreuses personnes à avoir tweeté une photo de ses grands-parents.
Avec AFP