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Quel message cachent les attentats en Europe ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une femme réagit alors que les gens observent une minute de silence en mémoire des victimes des attentats terroristes du 3 juin, le 6 juin 2017 à Londres. ©AFP

C’est l’Europe qui devra payer le tribut du maintien de Bachar al-Assad au pouvoir en Syrie, de la préservation de l’intégrité de l’Irak et de l’échec des Saoudiens au Yémen.

Les services de sécurité britanniques restent sous le choc après le deuxième attentat de Daech, en moins d’un mois, contre le Royaume-Uni.

Le lundi 22 mai à Manchester, un attentat, revendiqué par le groupe terroriste Daech, a coûté la vie à 19 personnes, pour la plupart des enfants et adolescents, alors qu’une cinquantaine d’autres ont été blessées.

Cette fois-ci, c’est Londres, capitale britannique, qui pleure les victimes.

Les défaites en série que subissent les terroristes de Daech en Irak et en Syrie, d’une part, et la frustration de l’Arabie saoudite de voir Bachar al-Assad toujours au pouvoir ainsi que l’incapacité de ses forces à atteindre leurs objectifs au Yémen, de l’autre, ont fait basculer dans la crise les pays alliés de l’Arabie saoudite. En d’autres termes, c’est encore une fois l’Europe qui paie les pots cassés par la coalition internationale anti-Daech.

Reste à savoir pourquoi les deux importantes villes du Royaume-Uni ont été le théâtre des récents attentats de Daech. Ce drame, n’est-il pas le résultat de l’autoritarisme de l’Occident en Afghanistan, en Syrie, au Yémen et dans d’autres pays islamiques ?

Lorsque le groupe terroriste Daech a émergé en Syrie, les dirigeants européens n’y voyaient pas une menace, mais plus l’Occident instrumentalisait ce phénomène néfaste, plus ce dernier causait de problèmes. Aujourd’hui, la crise gagne du terrain dans les pays dont les dirigeants voyaient en Daech, il n’y a pas très longtemps, une bonne opportunité pour remodeler le Moyen-Orient.

À l’époque où les dirigeants occidentaux s’attelaient à instrumentaliser Daech au profit de leurs objectifs, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, avait déjà prévu les jours qu’ils vivent aujourd’hui. Lors d’un discours destiné aux milieux politiques occidentaux, le Guide suprême de la Révolution islamique avait averti que le groupe Daech nuirait un jour à ses propres créateurs. Cette prévision s’est concrétisée aujourd’hui.

Aucun attentat terroriste en Israël

Dans une conjoncture où les Européens paient un lourd tribut aux théories de remodelage de la Maison-Blanche, Israël jouit d’une pleine sécurité, jamais ébranlée par aucun attentat terroriste.

Daech et la crise où s’enlise la Syrie offrent tous les deux une opportunité sans précédent à Israël, dont la sécurité passe de plus en plus par une éventuelle chute de Bachar al-Assad, sinon par la transformation de la Syrie en un pays en ruines.

En outre, l’Arabie saoudite tente de s’imposer comme le leader du monde musulman et appuie des groupes terroristes afin de durcir sa pression sur plusieurs pays, alliés ou non.

Mais ce levier de pression saoudien, quels objectifs suit-il ?

Premièrement, ce levier de pression permet à Israël de se garder à l’écart des crises sécuritaire et économique. De facto, le groupe terroriste Daech a été mis sur pied pour accomplir une mission spécifique, qui est le renforcement de la sécurité d’Israël via l’affaiblissement de l’Iran et du Hezbollah libanais.

Deuxièmement, l’Arabie saoudite ne lésine sur rien pour exercer une influence croissante dans le monde, grâce notamment à la création d’un ensemble d’entités takfiristes faisant flotter bien haut le drapeau saoudien.

Troisièmement, les attentats terroristes qui ensanglantent l’Europe pourraient contraindre les États européens à se soumettre aux desiderata des Saoud.

Quel message portent les attentats terroristes qui ont eu lieu à Manchester et à Londres ?

Voilà leur message en toute clarté : « C’est l’Europe qui devra payer le tribut du maintien de Bachar Assad au pouvoir en Syrie, de la préservation de l’intégrité de l’Irak et de l’échec des Saoudiens au Yémen. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV