Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed bin Abdul Rahman, a annoncé aujourd’hui mardi que Doha était prêt à accepter une médiation pour baisser la tension avec les pays arabes.
« Doha n’adoptera pas des mesures qui risqueraient d'intensifier la tension, mais les divergences doivent être résolues via le dialogue », a-t-il assuré.
Les émirs qatari et koweïtien respectivement le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani et le cheikh Sabah al Ahmad al Sabah se sont entretenus lundi soir au téléphone. La partie koweïtienne a appelé Doha à ne pas prendre de politiques tendancieuses vis-à-vis des pays arabes.
Le gouvernement koweïtien qui a essayé durant les dernières années à adopter une position plus modérée à l’égard des événements régionaux et internationaux, a entrepris des efforts en vue de faire une médiation entre trois pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) et le Qatar.
L’émir du Koweït est attendu ce mardi à Riyad et à Doha pour mener une médiation afin de régler les désaccords.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen, l'Égypte et les Maldives ont annoncé, lundi 5 juin, la rupture des liens diplomatiques avec le Qatar. Ils lui ont également bouclé leurs espaces aériens, terrestres et maritimes.
Doha a notamment été accusé par ses voisins de soutenir et de financer le terrorisme. Des accusations aussitôt niées par Doha.
Cette crise diplomatique intervient à moins d'un mois après la visite du président américain Donald Trump en Arabie saoudite.