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Des maternelles tunisiennes dirigées par les wahhabites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les wahhabites se servent des écoles maternelles tunisiennes pour propager leur idéologie. (Photo d’archives)

Après la révolution tunisienne, les écoles maternelles coraniques supervisées par des associations religieuses se sont multipliées. Ces maternelles sont libres dans leurs activités et ne sont pas tenues de respecter le programme officiel du ministère de l’Éducation tunisien.

« Elles procèdent au lavage de cerveau de la tranche d’âge 3-5 ans, ce qui a suscité la réaction du peuple tunisien », a écrit dans son rapport Hanane Zis de l’institut de formation Arij.

« Aucun journaliste n’a pu jusqu’à présent pénétrer dans ces maternelles, c’est pourquoi nous avons essayé par tous les moyens de le faire », a ajouté l’auteur de ce rapport.

« Nous avons essayé d’abord d’entrer dans ces centres en tant que mères pour nous renseigner sur les programmes des dirigeants de ces crèches, mais nous nous sommes rendu compte que même les mères n’étaient pas autorisées à entrer dans les classes. Ensuite, nous avons décidé de nous présenter comme des enseignants de crèche, mais cela n’était pas si facile, car les dirigeants de ces crèches n’acceptent pas n’importe quel enseignant. Nous avons accepté par conséquent de passer un stage. Nous avons porté les mêmes vêtements qu’eux et peu à peu nous avons réussi à gagner leur confiance et nous avons finalement compris comment les enfants subissaient un lavage de cerveau conforme à l’idéologie wahhabite », a-t-elle poursuivi.

« Les activités de telles crèches sont illégales. Connaître leur nombre exact n’est pas chose facile, à tel point que le ministère tunisien des Femmes et des Familles, qui est chargé des affaires des enfants, n’en connaît pas le nombre exact », a-t-elle précisé.  

« Après beaucoup d’efforts, j’ai réussi à enregistrer et à obtenir des preuves et documents. Si entre-temps quelqu’un s’apercevait que je suis journaliste, je risquerais ma vie surtout que j’avais filmé tout en caméra cachée », a-t-elle indiqué.

« Je n’ai pas pu encore les présenter devant une quelconque instance », a-t-elle précisé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV