Les prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis 38 jours dans la prison d’Ohli Kedar ont été transférés à l’hôpital en raison de leur état de santé grave, ont annoncé les avocats du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens.
« Certains des prisonniers n’étaient même pas capables de s’habiller », ont-ils ajouté.
« Les autorités pénitentiaires ont coupé l’électricité des prisons », a annoncé un procureur de ce comité, Hanan al-Khatib.
Depuis le 17 avril dernier, la journée mondiale des prisonniers, les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim pour réclamer leurs droits.
Cette grève de la faim a été commencée à l’appel d’un membre du comité central du Fatah, Marwan al-Barghouthi, et du secrétaire général de ce mouvement, Ahmed Saadat, et nombre d’autres dirigeants palestiniens.
Au départ les grévistes étaient au nombre de 700, mais au fur à mesure que se sont multipliées les protestations contre les conditions déplorables dans les prisons et les problèmes sanitaires, le nombre de prisonniers en grève de la faim a augmenté pour atteindre 2 000.
Les prisonniers en grève réclament entre autres l’amélioration des conditions de détention, la levée de l’interdiction de rencontrer leur famille, la suppression de cellules d’isolement et la fin des arrestations administratives.
Une autre grève de la faim a eu lieu en 2012, à laquelle environ 2 000 prisonniers ont participé avant de prendre fin après que les autorités israéliennes eurent mis fin à la mise en détention sans jugement des Palestiniens.
La semaine dernière, des informations ont été diffusées sur des négociations entre les autorités israéliennes et palestiniennes pour mettre fin à cette grève, mais les deux parties ont démenti ces informations.
Quelque 6 500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs, sont détenus dans les prisons du régime israélien.