Le président turc a averti que la décision de Washington de fournir des armes aux Kurdes en Syrie représenterait une menace pour la Syrie et pour la région.
Selon le journal américain New York Times, de hauts responsables d’état turcs, dont le président Recep Tayyip Erdogan, ont demandé à Washington de revenir immédiatement sur sa décision d’armer les forces kurdes en Syrie. Une critique d’ailleurs pas très inattendue, mais très forte, venant d’un allié des États-Unis au sein de l’OTAN, ajoute le journal.
« Je veux croire que les alliés de la Turquie seront avec nous, pas avec les organisations terroristes », a affirmé le président Recep Tayyip Erdogan dans des remarques citées par les médias turcs, en réaction à la décision du gouvernement américain prise ce mardi.
Le président turc est allé encore plus loin, en émettant l’espoir que « cette erreur serait corrigée le plus tôt possible ».
Erdogan a aussi affirmé qu’il transmettrait directement ses inquiétudes au président américain Donald Trump, lors d’une visite prévue la semaine prochaine à Washington.
Le dirigeant turc a affirmé que la Turquie s’était plus d’une fois opposée à une partition de la Syrie, ajoutant que toutes les évolutions qui se produisent en Syrie ou en Irak concernent directement la Turquie qui, à en croire son président, « a pris des mesures nécessaires » à ce sujet.
Toujours selon le New York Times, Ankara réitère que les YPG (Unités de protection du peuple) qui participent aux combats contre Daech aux côtés des Forces démocratiques syriennes sont une organisation terroriste affiliée au PKK, un groupe séparatiste kurde qui lutte contre le gouvernement turc.