Selon les sources proches de l’opposition anti-Assad, la Turquie envisage de déployer dès ce dimanche ses forces dans le nord de la Syrie dans le cadre du plan russe des « zones de désescalade ».
L’information est reprise par le site kurde Rudaw qui cite les sources proches des « opposants syriens ». L’armée turque, selon cette information, devrait se déployer dans la province d’Idlib où est massée la majeure partie des terroristes takfiristes après l’évacuation d’Alep.
Le 4 mai, l’Iran, la Russie et la Turquie ont signé un accord à Astana qui prévoit la formation de quatre zones de désescalade à Idlib, à Homs, dans la Ghouta orientale et dans le sud de la Syrie, surtout à Deraa et Quneitra. Certaines localités aux alentours de Lattaquié, d’Alep et de Hama sont également concernées par cette trêve. L’accord stipule l’arrêt des frappes aériennes dans les régions précitées et prévoit l’acheminement des aides humanitaires dans ces localités. L’Iran, la Russie et la Turquie se portent garants de cet accord.
La présence turque dans le cadre de cette trêve inquiète vivement les Kurdes, qui craignent « une action militaire de l’armée turque » contre leurs combattants. Cette action militaire pourrait être lancée à tout moment, car « la Turquie ne s’estime liée par aucun engagement », disent ces sources.
L’accord Astana 4 s’est attiré l’aval « réticent » des États-Unis, qui ont menacé de poursuivre leurs frappes à travers le territoire syrien « dans n’importe quelle région que souhaitera la coalition ». La Russie a aussi affirmé de son côté qu’elle n’hésitera pas à riposter à « toute violation de l’initiative russe ».
Juste avant l’entrée en vigueur de cet accord, l’armée syrienne a réussi à libérer la localité d’al-Zalaqiyat dans la banlieue de Hama.