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Syrie : le Pentagone avoue avoir fait une bavure

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Le Pentagone reconnaît avoir procédé à une frappe contre une mosquée syrienne. ©Reuters

CNN, citant deux responsables du département américain de la Défense dont les noms n’ont pas été dévoilés, a rapporté que les militaires américains avaient pris pour cible à la mi-mars une mosquée dans le Nord syrien.

Au moins 42 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées le 16 mars dans une frappe aérienne des avions de chasse américains sur une mosquée dans le nord de la Syrie.

Des personnes creusent à travers les débris d’une mosquée dans le village d’al-Jineh après la frappe aérienne américaine. ©AFP

Cela intervient alors que les États-Unis avaient précédemment prétendu qu’ils avaient attaqué ce jour-là un rassemblement de terroristes.

En effet, suite à ces raids aériens, le Pentagone avait annoncé avoir procédé à une frappe dans le nord de la Syrie contre une position des terroristes d’al-Qaïda, et avait nié avoir délibérément visé la mosquée.

Human Rights Watch (HRW) a dénoncé dans un rapport rendu public le 18 avril que les forces américaines n’avaient pas adopté les mesures nécessaires pour éviter qu’il y ait des victimes civiles lors de la frappe aérienne lancée le 16 mars sur la mosquée syrienne d’al-Jineh.

Mais lors de la frappe aérienne contre la mosquée, au moins 300 fidèles s’y étaient recueillis.

HRW a également précisé n’avoir trouvé aucune preuve montrant que des membres d’al-Qaïda se trouvaient dans la mosquée lors du raid aérien américain.

Les États-Unis et certains de leurs alliés ont lancé depuis le mois d’août 2014 des raids aériens contre certaines régions syriennes et irakiennes, en prétextant vouloir éradiquer le groupe terroriste Daech.

Le commandement central des forces américaines, le CENTCOM, a prétendu le 1er avril de l’année en cours dans un communiqué que depuis le début des opérations anti-Daech en 2014 jusqu’à la fin du mois de février 2017, 229 civils ont été tués en Syrie et en Irak dans les frappes aériennes de la coalition dirigée par Washington.

Un rapport du groupe britannique de surveillance Airwars a révélé que les raids aériens de la coalition dirigée par les États-Unis en Irak et en Syrie avaient coûté la vie à 1 484 civils en mars 2017.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV