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Chien enragé à Kaboul

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire américain à la Défense James Mattis .©AFP

En visite inopinée ce lundi 24 avril en Afghanistan, le secrétaire américain à la Défense entend s’entretenir avec les responsables de ce pays. Les analystes établissent un lien direct entre les dernières évolutions afghanes et la visite inopinée du secrétaire à la Défense.

En effet, l'administration Trump est sur le point de réévaluer sa stratégie afghane et est prête à envoyer des troupes supplémentaires dans ce pays qu'ils ont envahi une première fois en 2001.

La visite s’est effectuée trois jours après une attaque des talibans contre une base militaire à Mazar Sharif qui a coûté la vie à au moins de 140 soldats afghans.

Il s’agit du premier responsable de l’administration américaine qui s’est rendu en Afghanistan depuis l'investiture de Trump. Un commandant de haut rang américain a récemment affirmé devant le Congrès qu’il aurait besoin de milliers de soldats supplémentaires "pour assurer la sécurité en Afghanistan". Juste au moment où Mattis arrivait à Kaboul, le ministre afghan de la Défense, Abdallah Habibi ainsi que le chef d’État-major, Qadam Shah Shahim présentaient leur démission, signe des évolutions à venir. Le président pro-américain Ashraf Ghani n'a pas tardé à nommer un ministre de la Défense et un chef d’État-major par intérim.

Selon une autre dépêche en provenance d’Afghanistan, simultanément à la visite du secrétaire américain à la Défense à Kaboul, une puissante explosion s’est produite dans la province de Khost, dans le sud-est du pays. Une voiture piégée a explosé dans cette localité faisant plusieurs morts et blessés dans son sillage. Ce climat d'insécurité pourrait servir de meilleur alibi aux forces américaines pour qu'elles soient de retour en Afghanistan. 

Cette évolution passe-t-elle inaperçue aux yeux des Russes qui travaillent depuis des mois pour ramener la paix civile en Afghanistan via un processus de réconciliation nationale ? 

Parallèlement à l'arrivée de James Mattis à Kaboul, l'ancien président afghan Hamed Karzaï et fervent critique des politiques US est parti pour Moscou où il devra participer à une conférence internationale consacrée à la lutte contre le terrorisme. Karzaï avait demandé à ce que Washington tienne en compte les "inquiétudes de Moscou en Afghanistan", pays qui est la porte d'entrée de l'Asie centrale et du Caucase, deux régions exposées aux risques d'un embrasement terroriste. Les États-Unis accusent la Russie d'être entrée en contact avec les talibans. 

L'attentat de Mazar Sharif commis au nom des talibans pourrait porter directement atteinte aux efforts russes pour pacifier l'Afghanistan. Des commentateurs affirment, eux, que l'Amérique de Donald Trump est sur le point d'ouvrir un troisième front contre la Russie en Afghanistan, après la Syrie et la Corée du Nord. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV