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France : prière sur le trottoir après la fermeture d’une mosquée

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Les musulmans font leur prière sur le trottoir à Montfermeil, une commune en banlieue parisienne, le 14 avril 2017. ©AFP

En France, plus de 300 fidèles musulmans ont accompli leur prière, le vendredi 14 avril à la mi-journée, sur le trottoir devant la mosquée de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, fermée cette semaine suite à cinq ans de bras de fer judiciaire avec la municipalité Les Républicains.

Selon Le Figaro qui se réfère à l’AFP, à l’occasion de la prière du vendredi, les fidèles étaient installés sur des bâches en plastique posées à même le trottoir, devant le portail fermé du pavillon qui leur servait jusque-là de mosquée. « Non à la fermeture de la mosquée, 1 500 fidèles sans lieu de culte », pouvait-on lire sur une banderole accrochée au pavillon.

L’association cultuelle des musulmans de Montfermeil avait annoncé jeudi devoir fermer la mosquée après la remise par un huissier d’un jugement daté du 29 mars, demandant l’application d’une décision interdisant l’accueil du public dans ce pavillon qui recevait jusqu’à 1 000 fidèles, ajoute la même source.

Ce jugement est l’épilogue d’un conflit vieux de cinq ans entre l’association et la mairie, dirigée par un membre du parti LR.

« On est forcés de faire ça. Aujourd’hui, on n’a que la route pour prier », regrettait vendredi Souhil, fidèle musulman de 24 ans, pour qui le maire de Montfermeil est en « guerre » contre les musulmans « depuis des années ».

« Ce n’est pas notre intérêt de prier dans la rue, de créer du trouble à l’ordre public », ajoutait Karim Azizi, musulman de 44 ans, cité par l’AFP, tandis que les forces de l’ordre veillaient à ce que les fidèles ne débordent pas sur la route. « Mais si on ne montre pas qu’on existe, si on reste chez nous, on sera oubliés », estimait cet habitant de la commune.

Selon l’agence iranienne Fars News, les municipalités des villes françaises procèdent depuis plusieurs années à la fermeture de mosquées en prétextant une non-conformité aux règles de sécurité ou, dans certains cas, sous de fausses accusations de propagation d’idées extrémistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV