TV

Syrie: les FDS contrôlent le barrage de l'Euphrate

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des éléments des Forces démocratiques syriennes (SDF) au nord de Raqqa, en Syrie, le 3 février 2017. ©Reuters

Les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis et la France, ont pris le contrôle de larges parties du barrage de l'Euphrate, dans la province de Raqqa. La France compte-t-elle s'impliquer directement dans la guerre en Syrie? 

Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) a confirmé cette nouvelle, ajoutant qu'un certain nombre de membres des FDS avaient été héliportés sur place, mardi 21 mars, par les Américains. Plutôt des informations avaient fait état de l'arrivée d'un contingent composé de 1000 soldats US dans le nord de la Syrie. 

Les Kurdes de FDS ont également annoncé la libération de quatre villages près de la région où se situe le barrage. Les toutes dernières nouvelles font état de l'intention de Washington de s'installer à Raqqa pour "former une police kurde". L'information est d'autant plus étrange que la ville, qualifiée par les médias occidentaux de bastion de Daech reste toujours aux mains de cette organisation terroriste. La branche politique des FDS dit aussi vouloir créer un conseil municipal à Raqqa , "une fois les daechistes boutés hors de la ville". Il pourrait s'agir d'une première tentative destinée à favoriser l'émergence d'un État kurde indépendant. 

Jeudi, les agences d'information avaient confirmé le débarquement des forces US dans la banlieue de Raqqa où elles avaient dressé des barrages pour couper les liens entre Raqqa et Alep-est, soit cette localité où l'armée syrienne et ses alliés ont réalisé de grandes avancées et libéré de nombreux villages, pour se diriger ensuite vers Raqqa. 

L'annonce de l'intention de Washington de former une police kurde à Raqqa ne peut qu'attiser les tensions avec Damas et la Russie d'une part et avec la Turquie de l'autre. 

Bachar Al-Jaafari le 24 mars 2017 à Genève. ©Reuters

Sur le plan politique en effet, le chef de la délégation gouvernementale syrienne dans les négociations de Genève Bachar Al-Jaafari a qualifié d'"illégale" toute opération militaire, appuyée par les États-Unis ou la Turquie, contre les positions de Daech à Raqqa, sans feu vert de l'État syrien.

"La délégation que je dirige ne quittera jamais les négociations pour la paix en Syrie bien que les terroristes, en lançant des attaques contre Damas, tentent de faire basculer les négociations dans l'impasse", a affirmé Bachar Al-Jaafari.  

 

D'autre part, la Turquie et les États-Unis sont en litige quant à l'implication des Kurdes syriens dans 'l'opération de libération de Raqqa". Ankara a explicitement rejeté toute coopération avec les Forces démocratiques syriennes dans l'opération de libération de Raqqa. Une chose est sûre : la situation est extrêmement compliquée à Raqqa où les Américains et les Kurdes craignent d'être pris de court non pas par la Turquie qui n'oserait jamais s'opposer aux Américains mais par la Russie et l'axe de la Résistance: vendredi, Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) a invité l’armée syrienne à participer à leurs côtés à l’opération de libération de Raqqa. Alors qu’une opération pour libérer la ville syrienne de Raqqa commence avec la participation des forces américaines et des Forces démocratiques syriennes, le porte-parole officiel de ces dernières, Talal Sello, a invité l’armée syrienne à combattre Daech à leurs côtés.

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV