L'Arabie saoudite demande la supervision de l'ONU au Yémen.
La coalition sous commandement saoudien a demandé une supervision des Nations unies après le massacre de 42 réfugiés somaliens près de Bab el-Mandeb.
Après avoir massacré 42 réfugiés somaliens qui se déplaçaient vers le Soudan depuis le port d'al-Hudaydah, la coalition dirigée par Riyad a demandé à l'ONU de contrôler le port de Hudaydah.
L'attaque d'un hélicoptère Apache de la coalition pro-Riyad, vendredi dernier, contre un bateau transportant des immigrés somaliens a fait 42 victimes.
L'Arabie saoudite a demandé, dans un communiqué, la supervision de l'ONU sur le port d'al-Hudaydah ce qui pourrait, prétend-elle, aider l'entrée des aides humanitaires au Yémen.
Sur le terrain, les experts en stratégie militaire voient à travers cette demande un aveu d'impuissance. Cela fait deux mois que les forces saoudiennes et leurs alliés, appuyés par les services du renseignement américain et israélien cherchent à prendre le contrôle du port stratégique d'Al Hudaydah. Il s'agit du dernier port qui relie encore le Yémen au monde extérieur depuis que l'Arabie saoudite a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre totale au pays. Les forces yéménites et Ansarallah ont affirmé ne pas permettre la chute de ce port stratégique.
Incapable de s'emparer d'Al Hudaydah, l'Arabie saoudite fait appel désormais à l'ONU (porte-voix des politiques américaines, ndlr) pour qu'elle envoie des casques bleus dans ce port, manière de placer al Hudaydah sous la férule saoudienne.
Le 25 mars 2015, l'Arabie saoudite a déclenché une guerre meurtrière contre la population yéménite, guerre "sans fin" qui a coûté la vie à plus de 12.000 civils yéménites.