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Pékin appelle Washington à ne pas semer l’instabilité dans l’Est asiatique

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Le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Lu Kang. ©www.fmprc.gov.cn

Suite aux déclarations du secrétaire à la Défense des États-Unis concernant les îles disputées par la Chine et le Japon, Pékin vient d'enjoindre Washington à ne pas perturber la stabilité de l’Est asiatique.

Pékin et Tokyo revendiquent chacun, et ce depuis fort longtemps, la propriété d’îles inhabitées de la mer de Chine méridionale, appelées Senkaku au Japon et Diaoyutai en Chine.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a ainsi déclaré : « Les îles Diaoyutai et les îles voisines font partie intégrante du territoire chinois depuis des temps immémoriaux. »

Kang a par ailleurs qualifié le sujet de « réalité historique immuable. »

L’autorité chinoise a ajouté : « Nous demandons à la partie américaine d’adopter une attitude responsable, d’éviter de faire des déclarations inexactes concernant le droit de la Chine sur les îles Diaoyutai et de s’abstenir de complexifier le sujet et de semer l’instabilité dans la région. »

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a annoncé hier, vendredi 3 février, dans une conférence de presse commune avec son homologue japonaise, Tomomi Inada, à Tokyo : « J’annonce que notre vieille politique concernant les îles Senkaku est toujours valable. Les États-Unis reconnaissent officiellement le droit du Japon sur ces îles. »

Mattis a de surcroît invoqué l’accord sécuritaire qui existe entre Washington et Tokyo pour prendre la défense du Japon.

Les îles sujettes à contestation sont situées dans les eaux entre Okinawa et Taïwan. Les États-Unis supervisaient ces îles depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’en 1972, année lors de laquelle ils en ont transféré le contrôle à l’État japonais.  

Pour autant, Pékin affirme qu’il possède des documents historiques prouvant que ces îles étaient la propriété de la Chine.

Le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Lu Kang, a par ailleurs indiqué : « L’accord sécuritaire de 1960 entre le Japon et les États-Unis, auquel fait référence Mattis, était en fait un produit de la Guerre froide et l’on ne peut pas l’appliquer au cas des îles inhabitées appartenant à la Chine. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV