Lors de sa rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, la chancelière allemande, Angela Merkel, a mis l’accent sur la liberté d’expression et de la presse en Turquie, en rappelant que les opposants font partie de la démocratie.
« Lors de la tentative de coup d’État en Turquie, nous avons vu comment le peuple s’est soulevé pour la démocratie », a déclaré ce jeudi 2 février Angela Merkel lors de sa première visite en Turquie depuis le coup d’État avorté dans ce pays.
« C’est justement pour cette raison que la liberté d’expression doit être respectée dans la donne actuelle », a-t-elle ajouté.
Après la tentative de coup d’État en Turquie, plusieurs alliés d’Erdogan ont exprimé leur inquiétude quant à la répression des opposants et au retour du despotisme.
En ce qui concerne la réforme de la Constitution et l’augmentation des prérogatives d’Erdogan qui devraient être soumises à un référendum, Merkel a déclaré que la liberté d’expression devait être respectée.
Les deux chefs d’État se sont également entretenus des récentes évolutions en Syrie et en Irak. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de coopérer de manière plus étroite pour lutter contre le terrorisme.
Erdogan a dit s’attendre que le Parlement lui envoie jeudi ou vendredi le projet de réforme de la Constitution. Après l’approbation par Erdogan de ce projet, la commission électorale fixera la date du référendum populaire.
« Si la réforme de la Constitution est adoptée, le système de gouvernance se transformera de régime parlementaire en régime présidentiel », a poursuivi Erdogan.
Le président turc a ensuite précisé : « Cela conférera plus de temps au pouvoir exécutif pour travailler plus efficacement. Le pouvoir judiciaire sera renforcé et sera pleinement fonctionnel dans le nouveau système. »
