Des chercheurs français ont établi que les planètes les plus proches du soleil étaient semble-t-il le produit de collisions entre des corps rocheux du cœur du système solaire et des corps glacés provenant des confins de celui-ci, a rapporté Sputnik.
Yves Marrochi, de l’Université de Lorraine en France, et son équipe sont parvenus à cette conclusion après avoir étudié des échantillons de deux météorites chondrites, Vigarano et Kaba, qui font partie des corps solides les plus anciens à avoir été découverts dans le système solaire.
Selon cette étude publiée par le magazine américain Science Advances, un examen détaillé des chondres – de petites billes de métal fondu et de minéraux qui faisaient originellement partie du disque protoplanétaire à partir duquel les planètes du système solaire se sont formées – contenus dans les échantillons a révélé la présence de magnétites sulfurées d’origine magmatique, ce qui implique que ces chondres « se sont formés dans un environnement riche en oxygène lors d’impacts entre des planétésimaux ».
« L’étude plus poussée de la composition des magnétites a conduit les chercheurs à penser qu’elles sont en fait le produit de collisions entre les planétésimaux rocheux du centre du système solaire et les corps glacés originaires des confins du système solaire », lit-on dans l'étude.
Marrocchi et son équipe cherchent désormais à mieux comprendre la nature de telles collisions, dont leur durée, leur cinétique et la composition des gaz libérés lors des impacts.