Moscou assujettit la normalisation de ses relations avec Ankara aux pas concrets de ce dernier.
Le gouvernement russe a annoncé aujourd'hui, mercredi 15 juin, par la voix de son porte-parole, qu’il n’allait pas normaliser ses relations avec Ankara à moins que celui-ci ne prenne des mesures concrètes pour s'amender.
« Moscou salue le réchauffement de ses relations avec la Turquie et le retour à une époque où les deux parties entretenaient une coopération fructueuse », affirme Dmitri Peskov.
Et d’ajouter : « Cependant, le président Poutine a explicitement assujetti le renouement des relations entre Moscou et Ankara à des prises de mesures concrètes de ce dernier pour réparer ses erreurs ».
Les déclarations du porte-parole du Kremlin interviennent au lendemain de l’envoi d’une lettre par Recep Tayyip Erdogan à destination de Vladimir Poutine, dans laquelle le président turc avait félicité son homologue russe pour la Journée nationale de Russie et plaidé pour la normalisation des relations russo-turques.
Les relations entre la Turquie et la Russie sont tendues depuis des mois après l'abattement par l’aviation turque d’un avion russe dans le ciel syrien.
Le gouvernement turc envoie, depuis quelques semaines, des signaux montrant sa volonté de renouer les liens avec Moscou, mais ce dernier reste campé sur ses positions et exige des actes de compensation.
Une excuse officielle, le dédommagement et la traduction en justice du pilote de l’avion turc constituent les trois conditions de Moscou pour rétablir ses relations avec Ankara.
Avant cet incident, la Turquie était l’un des plus grands exportateurs de produits laitiers et agricoles vers la Russie et faisait en outre partie des destinations touristiques préférées des Russes.
