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Le Hezbollah rejette le désarmement, y voyant un projet américano-israélien visant à affaiblir le Liban

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Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem. ©IRNA

Le secrétaire général du Hezbollah rejette le désarmement, y voyant un projet américano-israélien visant à affaiblir le Liban.

Le cheikh Naïm Qassem, a averti que le Liban se trouve à un « tournant historique », où il doit choisir entre céder à la « domination américano-israélienne » ou préserver sa souveraineté par la résistance.

S’exprimant ce dimanche 28 décembre à Baalbek lors d’une cérémonie commémorative en souvenir du commandant de la Résistance, Hajj Muhammad Hassan Yaghi, également connu sous le nom d’Abou Salim, Qassem a déclaré que les États-Unis et Israël poursuivaient un projet de « tutelle complète » sur le Liban.

Il a également souligné que les appels au désarmement du Hezbollah, désormais présenté comme un « monopole des armes », s’inscrivent dans une plus vaste tentative américano-israélienne d’affaiblir le Liban et de servir les intérêts d’Israël.

« Demander le monopole des armes alors que le régime sioniste continue d’envahir le Liban signifie que cette exigence ne sert pas les intérêts du Liban, mais plutôt ceux d’Israël », a déclaré Naïm Qassem.

Il a par ailleurs accusé les États-Unis de soutenir la corruption et de saper l’économie libanaise depuis 2019, tout en soulignant que l’agression israélienne persistait malgré un accord de 2024 destiné à mettre fin aux hostilités.

Qassem a également affirmé que le Hezbollah, en collaboration avec d’autres groupes, l’armée libanaise et le peuple libanais, a joué un rôle central dans la défense et la « libération » du pays.

Il a décrit la coopération entre l’armée et la Résistance comme un « pilier essentiel » de la sécurité nationale, ajoutant que cette coordination a grandement déstabilisé les adversaires du Hezbollah.

Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs critiqué Israël pour son incapacité à respecter ses engagements dans le cadre du cessez-le-feu, ce qui devrait se faire notamment en mettant fin aux violations et en se retirant du territoire libanais occupé.

« Aucune nouvelle action n’est attendue du Liban tant qu’Israël n’aura pas respecté ses engagements », a déclaré Naïm Qassem. « L’ère des concessions est révolue », a-t-il martelé.

Le leader du Hezbollah a réitéré les droits indéniables du Liban sur son territoire, sa dignité et sa souveraineté.

Il a également souligné que le retrait d’Israël des zones occupées est « une nécessité, et non un privilège », et a appelé à la cessation complète des attaques aériennes, terrestres et maritimes, à la libération des prisonniers et au lancement de la reconstruction au Sud-Liban.

Qassem a par ailleurs réaffirmé la solide alliance du Hezbollah avec le mouvement Amal, la qualifiant de « profonde, stable et indéfectible ».

Il a également averti que la perte du sud du Liban constituerait un risque pour l’ensemble du pays.

Naïm Qassem a par ailleurs souligné que les discussions concernant la stratégie de sécurité nationale du Liban ne pourront commencer qu’après qu’Israël aura respecté ses obligations, affirmant que le Hezbollah et la Résistance persisteront sur leur voie « avec dignité, force et courage », malgré les sacrifices.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV