Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a affirmé samedi que jamais, la Résistance libanaise, ne déposera les armes. Le projet du gouvernement libanais d'établir un monopole étatique des armes, est un « complot israélo-américain » visant à désarmer le mouvement.
« Que les États-Unis sachent que nous nous défendrons, même si le pire scénario devait se produire. Le désarmement n’aura jamais lieu pour satisfaire Israël, même si le monde entier s’unit contre le Liban et entend lui faire la guerre », a déclaré le cheikh Naïm Qassem, lors d’une allocution télévisée à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de la vénérée Fatemeh Zahra (bénie soit-elle), fille bien-aimée du Prophète Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Le Hezbollah, a-t-il renchéri, ne s'écartera jamais de cette position nationale la plus honorable, affirmant que ce choix ne nécessite en rien la validation de ceux au passé sombre et criminel, marqué par la sédition et la corruption.
Le Cheikh Naïm Qassem a souligné que le Hezbollah avait accompli quatre grandes réalisations à savoir la libération des territoires libanais en 2000, la résistance et la fermeté face aux défis, la dissuasion de l’ennemi sioniste de 2006 à 2023 et l’arrêt de l’invasion du Liban.
Si reddition il y a, le Liban n’existera plus, a-t-il averti avant d'ajouter que le pays n'aurait alors plus aucun avenir et qu'il verrait son histoire entièrement effacée.
« Avec Israël, il n’y a de place ni pour les musulmans ni pour les chrétiens au Liban. Soyez vigilants : ce complot est extrêmement dangereux et pourrait conduire à la disparition du Liban. Ils veulent affaiblir le Hezbollah et maintenir l’armée faible afin que le Liban soit impuissant », a-t-il déclaré.
Le secrétaire général du Hezbollah a fait référence à la décision du gouvernement libanais d’établir un monopole des armes dans le pays, la qualifiant d’un complot américano-israélien visant à dépouiller le Liban de sa force et à le laisser sans défense face aux menaces ».
Il a affirmé que ce projet s’inscrivait dans le cadre du projet dit du « Grand Israël » du régime de Tel-Aviv, appelant le gouvernement de Beyrouth à « revoir ses positions, recalculer et ne pas faire de nouvelles concessions ».
Plus loin dans ses propos, le leader du Hezbollah a imputé la dégradation de la situation économique du Liban aux sanctions imposées par les États-Unis et à la corruption généralisée, affirmant que Washington œuvre depuis 2019 à semer le chaos dans le pays afin de l’empêcher d’agir de manière indépendante.
Pour Naïm Qassem, après l’assassinat de l’ancien leader du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, et de plusieurs commandants militaires, le plan de l’ennemi israélien vise à anéantir le Hezbollah.
« Nous avons mené une bataille acharnée et avons réussi à empêcher l’ennemi d’atteindre cet objectif », s’est-il félicité.
Dans la foulée, le Cheikh Naïm Qassem a déclaré que l’unité et la fermeté pouvaient dissuader toute offensive militaire contre le Liban, mettant l’accent sur le fait qu’Israël ne lance aucune agression sans le feu vert des États-Unis.
Selon ses termes, depuis le 27 novembre 2024, date à laquelle l’accord de cessez-le-feu Israël-Hezbollah a été entré en vigueur, la Résistance libanaise est entrée dans une « nouvelle phase » qui exige une approche différente.
« Le Hezbollah a fait tout ce qui était nécessaire pour mettre en œuvre l’accord et aider le gouvernement libanais », a-t-il affirmé.
Le Cheikh Naïm Qassem a juré de défendre l’existence du Liban, déclarant que la Résistance est indissociable de la terre et du peuple.
Il a précisé que le rôle du Hezbollah est de faire face à l’agression, tandis que la prévention de la guerre relève de l’obligation de l’État libanais.
Il a déclaré que le mouvement de résistance est prêt à coopérer pleinement avec l’armée libanaise pour établir la souveraineté, tout en précisant qu’il ne se rendra pas à l’ennemi israélien.