Un haut responsable du Hezbollah a lancé un avertissement quant à l’intensification des menaces contre le peuple libanais, affirmant que la patience du mouvement de résistance libanais touchait à ses limites face à la poursuite des attaques israéliennes en violation flagrante du cessez-le-feu.
Mahmoud Qamati, vice-président du Conseil politique du Hezbollah, a catégoriquement exclu le désarmement du mouvement de résistance libanaise. Il a juré que le Hezbollah ne renoncerait jamais à son rôle de force de dissuasion défendant le Liban contre l’agression israélienne.
Le responsable a mis en garde contre une menace pesant sur l’existence et la survie même du Liban. Dans ce contexte, il a indiqué que les forces du Hezbollah ne procéderaient pas à un retrait complet des zones au sud du fleuve Litani et y maintiendraient leur déploiement.
« Le Hezbollah est prêt à riposter à toute agression », a-t-il martelé, avant d’ajouter, sur un ton menaçant : « Si la Résistance libanaise perd patience, il ne discutera plus avec personne ».
Ces déclarations interviennent alors que la chaîne de télévision israélienne Channel 12 a rapporté mercredi que l’armée d’occupation préparait une liste de cibles au Liban en prévision d’une décision de Tel-Aviv de lancer une offensive d’envergure contre le Hezbollah.
Selon ce rapport, ces cibles incluraient les infrastructures du Hezbollah, ses membres de tous échelons, en particulier ceux de son « unité des missiles », ainsi que ses dépôts d’armes, dans l’objectif de limiter les capacités du mouvement.
« Israël sait que le Hezbollah dispose toujours de missiles à longue portée et d’autres moyens qu’il pourrait utiliser lors de batailles décisives. Parallèlement, le mouvement poursuit ses efforts pour renforcer sa puissance. C’est pourquoi les forces israéliennes envisageraient des frappes en profondeur sur le territoire libanais afin de nuire le Hezbollah », a précisé la chaîne israélienne.
Israël et le Hezbollah ont conclu un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024. Aux termes de cet accord, le régime de Tel-Aviv devait se retirer totalement du territoire libanais, mais a maintenu des forces stationnées sur cinq sites, en violation flagrante de la résolution 1701 et des termes de l’accord de novembre dernier.
Depuis la mise en œuvre du cessez-le-feu, Israël a violé l’accord presque quotidiennement par des attaques répétées sur le territoire libanais. Les autorités libanaises ont averti que les violations du cessez-le-feu par le régime israélien menaçaient la stabilité nationale.
Dans le cadre des dernières violations du cessez-le-feu, deux frappes aériennes israéliennes distinctes ont ciblé des véhicules dans le sud du Liban mardi. Une frappe de drone israélienne a touché une voiture sur une route entre les villes de Markaba et d’al-Aadaissah, dans le district de Marjayoun, tuant une personne.
Lors d’une autre attaque, un drone israélien a ciblé une camionnette dans la région de Sebline, le long de la côte du Mont-Liban, tuant une personne et en blessant cinq autres, selon le ministère libanais de la Santé.
Malgré les frappes aériennes israéliennes quasi quotidiennes et les violations continues de l’espace aérien et de la souveraineté du Liban, le Hezbollah demeure la seule entité militaire crédible capable de faire face à l’occupation et de contrecarrer de nouvelles incursions de l’armée israélienne.
Alors que les appels de Washington et de Tel-Aviv au désarmement du mouvement de résistance libanais s’intensifient, au sein de la société libanaise, nombreux sont ceux qui soulignent que ces tentatives négligent le problème fondamental des violations continues de la souveraineté libanaise par Israël.
