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Au moins trois personnes ont été tuées dans de nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Bombardement de l'armée israélienne dans le village d'El Khiyam, dans le sud du Liban, le 30 octobre 2024 ©AFP

L'armée israélienne a tué au moins trois personnes au Sud-Liban lors de frappes aériennes distinctes, après avoir menacé de reprendre une agression « à grande échelle » contre le pays.

Dans un communiqué publié dimanche 14 décembre, le ministère libanais de la Santé a déclaré qu'une « frappe ennemie israélienne » contre une moto à Yater, au Sud-Liban, avait fait un mort et un blessé. Une autre attaque visant une voiture a également tué une personne entre les villes de Safad al-Batikh et Barashit.

Par ailleurs, un membre du conseil municipal de Jouaya a été tué lors d’un bombardement sur la ville.

Le ministre israélien de la Guerre, Israël Katz, a averti fin novembre que Tel-Aviv était prêt à lancer une nouvelle guerre contre le Liban si le Hezbollah ne déposait pas les armes d'ici fin 2025.

Le Liban a reçu des avertissements de la part de pays arabes et de la communauté internationale selon lesquels Israël se prépare à lancer une attaque de grande envergure contre le pays, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Youssef Raggi.

M. Raggi a indiqué que Beyrouth avait intensifié ses contacts diplomatiques avec les pays de la région afin de « protéger le Liban et ses infrastructures contre toute frappe potentielle ».

« Beyrouth intensifie ses contacts diplomatiques afin de protéger le Liban et ses infrastructures contre toute frappe potentielle », a déclaré M. Raggi dans des déclarations relayées par l'agence de presse nationale libanaise NNA.

La poursuite des bombardements a suscité de vives critiques de la part des Nations Unies, qui ont rapporté en novembre qu'au moins 127 civils, dont des enfants, avaient été tués au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin 2024. Les responsables de l'ONU ont averti que ces attaques constituent des « crimes de guerre ».

Compte tenu des lourdes pertes subies au cours de plusieurs mois de guerre et de son incapacité à atteindre ses objectifs militaires lors de son agression contre le Liban, Israël n’a eu d’autre choix que d'accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre 2024.

Depuis la mise en œuvre de cet accord, les forces d'occupation ont mené de nombreuses attaques contre le Liban, notamment des frappes aériennes sur l’ensemble du territoire, en violation flagrante du cessez-le-feu.

Israël contrôle toujours cinq régions importantes du sud du Liban : Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées à proximité de la frontière.

Le Liban a dénoncé la présence continue de militaires israéliens, la qualifiant de violation de l'accord de cessez-le-feu ainsi que du calendrier de retrait convenu.

Dans un récent discours, le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a juré que le mouvement de résistance ne déposerait jamais les armes, critiquant le projet du gouvernement libanais d'établir un monopole d'État sur les armes et affirmant que les États-Unis et Israël instrumentalisent cette question pour faire pression en faveur du désarmement du Hezbollah. 

Le Leader du Hezbollah a déclaré que ce plan s'inscrit dans le cadre du projet du « Grand Israël » du régime de Tel-Aviv, avertissant que toute capitulation entraînerait la disparition du Liban.

Il a également appelé le gouvernement de Beyrouth à « reconsidérer ses positions et à revoir sa stratégie, et à ne faire aucune nouvelle concession ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV