L’ambassade d’Iran à Caracas estime que la saisie d’un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes par les forces américaines constitue un acte de « piraterie en mer des Caraïbes » et une violation flagrante du droit international.
Dans un communiqué publié jeudi 11 décembre, l’ambassade d’Iran à Caracas a fermement condamné la saisie, par les forces américaines, d’un pétrolier au large des côtes du Venezuela, dénonçant une action contraire aux principes et réglementations internationaux fondamentaux.
« L’intervention illégale du gouvernement américain, qui a saisi un pétrolier vénézuélien en mer des Caraïbes sans aucun motif légitime, constitue une violation flagrante du droit international, notamment du principe inviolable de la liberté de navigation », a annoncé l’ambassade d’Iran.
« L’expression “piraterie en mer des Caraïbes” est la formule la plus adaptée pour qualifier cette action illégale et injustifiée des États-Unis, qui cherchent à atteindre leurs objectifs en recourant à des mesures illégitimes, en violant la souveraineté nationale, en bafouant les droits d’autrui et en promouvant l’anarchisme », a-t-elle ajouté.
L’ambassade d’Iran à Caracas a exprimé sa solidarité avec le gouvernement et le peuple vénézuéliens dans la défense de leur souveraineté nationale et de leurs droits absolus.
Le président américain, Donald Trump, a admis mercredi que les forces américaines avaient pris le contrôle d’un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, une action qui risque d’entraîner une sérieuse escalade des tensions avec le Venezuela.
« Nous venons de saisir un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes – un très grand pétrolier, le plus grand jamais saisi », a déclaré Donald Trump d’un ton vantard devant les journalistes à la Maison-Blanche.
Le gouvernement vénézuélien a pour sa part annoncé dans un communiqué que les États-Unis se livraient à un « acte de piraterie internationale ».
« Dans ces circonstances, les véritables raisons de l’agression prolongée contre le Venezuela ont enfin été révélées […] ; il s’agit depuis toujours de nos ressources naturelles, de notre pétrole, de notre énergie, des ressources qui appartiennent exclusivement au peuple vénézuélien », ajoute le communiqué publié par Caracas.
Accusant le Venezuela d’être derrière « le trafic de stupéfiants » à destination des États-Unis, le gouvernement américain a intensifié la pression sur ce pays par un renforcement militaire dans les Caraïbes, dans le cadre de ce qu’il qualifie, sans preuve, de « mission antidrogue ».
Dans la foulée, les États-Unis ont mené au moins 21 frappes contre des navires soupçonnés, selon Washington, de « transporter de la drogue » dans les Caraïbes et le Pacifique depuis septembre, faisant au moins 83 morts.
Le Venezuela, qui possède certaines des plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde, a, quant à lui, accusé Washington de chercher à s’emparer de ses ressources naturelles.
Lors d’un entretien téléphonique, mardi, avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a fermement condamné le déploiement d’une flotte navale américaine dans les Caraïbes et au large des côtes vénézuéliennes. Le président Pezeshkian a dénoncé une action illégale et une menace pour la paix et la sécurité internationales.