Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires s’est dit profondément préoccupé par les informations selon lesquelles un bébé d’un mois est mort d’hypothermie à Gaza.
« En raison des conditions climatiques difficiles et du froid extrême que connaît la bande de Gaza, un bébé de 35 jours nommé Yusuf Ahmet Anwar Kulub est décédé », a affirmé le ministère de la Santé à Gaza.
Il s’agit du huitième décès d’enfant dû au froid en moins de trois semaines.
L’hypothermie est un état pathologique dans lequel la température corporelle d’une personne chute anormalement, généralement en dessous de 35 degrés Celsius. Elle survient lorsque le corps est exposé au froid pendant une longue période et ne peut pas maintenir sa température de manière adéquate.
« Ces décès auraient pu être évités si les équipements nécessaires pour protéger ces enfants avaient été accessibles à leurs familles », a déclaré Stéphane Dujarric lors d’une conférence de presse.
Le responsable onusien a regretté que l’OCHA continue de recevoir quotidiennement des rapports faisant état de civils tués et blessés à Gaza en raison des hostilités en cours, qui provoquent également des destructions et des déplacements massifs.
Rappelant le bombardement israélien de l’école de l’ONU, il a souligné que « les civils et les infrastructures civiles, y compris les militants, les convois et le matériel humanitaires, doivent être protégés conformément au droit international humanitaire ».
Dans la ville de Gaza, une école de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) transformée en abri a été touchée par des bombardements israéliens au cours du week-end, blessant plusieurs personnes déplacées.
Parallèlement, l’OCHA rapporte que l’accès humanitaire aux zones assiégées du nord de Gaza continue d’être limité par les autorités israéliennes. Trois tentatives de l’ONU pour atteindre ces zones au cours des trois derniers jours, samedi, dimanche et aujourd’hui, ont été refusées.
« Dans la bande de Gaza, 37 missions humanitaires dirigées par l’ONU étaient prévues au cours du week-end. Douze de ces missions ont été effectuées, mais 15 autres ont été refusées, neuf ont été entravées et une a été annulée en raison de problèmes logistiques et opérationnels. »
« Nous réitérons qu’Israël doit faciliter l’acheminement rapide et généralisé de l’aide, du carburant et des biens commerciaux vers Gaza à travers de multiples points d’entrée afin d’empêcher le pillage des ressources humanitaires », a-t-il déclaré, faisant référence à plusieurs incidents de pillage armé de convois d’aide.
De même, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fermement condamné l’incident survenu dimanche, au cours duquel un convoi clairement identifié a été la cible de tirs des forces israéliennes près du poste de contrôle de Wadi Gaza, mettant la vie du personnel en danger et laissant les véhicules immobilisés.
Le convoi, composé de trois véhicules à bord desquels se trouvaient huit membres du personnel, a essuyé des tirs hostiles malgré toutes les autorisations nécessaires exigées par les autorités israéliennes. Au moins 16 balles ont atteint les véhicules. Aucun membre du personnel n’a été blessé au cours de cette terrible confrontation.
Le PAM exhorte toutes les parties à respecter le droit international humanitaire, à protéger la vie des civils et à permettre le passage sûr de l’aide humanitaire.
Dans le nord de Gaza, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que l’hôpital Kamal Adwan reste totalement hors service. Dans un message publié sur les réseaux sociaux ce week-end, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’agence n’avait reçu aucune mise à jour sur la sécurité et le bien-être du directeur de l’hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya, depuis son arrestation le 27 décembre. L’OMS continue de demander sa libération et l’arrêt des attaques contre les hôpitaux et les professionnels de santé à Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023 où le régime sioniste a déclenché sa guerre de génocide contre Gaza, 45 805 Palestiniens, dont 17 818 enfants et 12 287 femmes, ont été tués et 109 64 personnes ont été blessées.
Alors que des milliers de corps de Palestiniens se trouvent encore sous les décombres, Israël continue à détruire les infrastructures civiles en ciblant notamment les hôpitaux et les établissements d’enseignement où les gens se sont abrités.