Seyyed Abdul-Malik Badr al-Din al-Houthi, leader du mouvement yéménite Ansarallah, s’est alarmé de la situation à Gaza, qualifiant les événements en cours de génocide à grande échelle.
Dans une allocution faite le jeudi 26 décembre, al-Houthi a souligné que même les organismes internationaux, bien que Sanaa doute de leur impartialité et leur droiture, ont admis le génocide commis par Israël dans la bande de Gaza.
« Les atrocités commises par le régime sioniste sont si flagrantes qu’elles ne peuvent être ignorées, même par des institutions qui tentent habituellement d’en minimiser les impacts et les chiffres », a affirmé al-Houthi.
Se basant sur des statistiques alarmantes, al-Houthi a déclaré que le taux de meurtre d’enfants à Gaza est le plus élevé au monde, avec un enfant palestinien tué chaque heure.
Al-Houthi a également critiqué l’hypocrisie du discours occidental sur les droits des femmes et des enfants, arguant que ces préoccupations disparaissent lorsque c’est du sort des femmes et des enfants palestiniens dont il s’agit.
Il a fait remarquer que, malgré la crise humanitaire, le régime sioniste n’a permis l’entrée que de 12 camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza en 70 jours, soit un camion tous les six jours.
Le leader du mouvement populaire yéménite a souligné que l’armée israélienne avait intensifié ses opérations militaires en ciblant spécifiquement les hôpitaux situés dans le nord de la bande de Gaza.
« Détruire les infrastructures et les maisons et incendier les mosquées font partie des méthodes courantes des incursions quotidiennes des occupants sionistes qui, de plus, ont établi leur mainmise sur les exploitations agricoles des Palestiniens », a-t-il ajouté.
Al-Houthi a également dénoncé le soutien indéfectible des États-Unis au régime israélien, qu’il considère comme la principale cause des atrocités commises contre le peuple palestinien.
En outre, al-Houthi a exprimé son indignation face à l’inaction de l’Autorité autonome palestinienne et ses forces de sécurité. Selon lui, malgré les atrocités perpétrées par Israël, l’Autorité palestinienne ne semble pas jouer un rôle significatif dans la protection des habitants de la bande de Gaza face aux agressions de l’ennemi sioniste et des colons israéliens.
« Pire encore, l’Autorité autonome palestinienne ne se contente pas de rester un simple spectateur des crimes des occupants », a déploré al-Houthi ; « elle contribue aussi à leur pratique de réprimer les Palestiniens et de continuer leurs crimes affreux », a-t-il ajouté.
La situation à Gaza est alarmante, avec des attaques israéliennes qui se prolongent depuis quinze mois. Dans ce contexte, la Cour pénale internationale a récemment émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Galant, Premier ministre du régime israélien et son ancien ministre des Affaires militaires, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont notamment l’utilisation de la famine comme une arme contre la population palestinienne.
En dépit des atrocités commises, le régime sioniste a reconnu qu’après 447 jours de conflit, il n’a pas réussi à réaliser ses objectifs principaux, qui consistent à anéantir le mouvement Hamas et à récupérer les prisonniers sionistes détenus dans la bande de Gaza.
Les dernières données fournies par le ministère palestinien de la Santé, révélées jeudi, indiquent que le nombre de martyrs causés par l’agression sioniste dans la bande de Gaza a atteint un chiffre tragique de 45 399.
Le ministère palestinien de la Santé a également rapporté que le nombre de blessés résultant de l’invasion par l’armée d’occupation s’élève désormais à 107 940.