Des hommes armés ont assassiné un éminent scientifique syrien à Damas, dans un contexte de crainte d'une purge en cours contre les élites du pays, à la suite de la chute du gouvernement syrien par des groupes armés soutenus par l'étranger, orchestré par l'Occident.
Le Dr Hamdi Ismaïl Nadi, expert en chimie de pointe et en produits pharmaceutiques, a été retrouvé mort à son domicile dans la capitale syrienne mardi.
Des témoignages locaux et divers rapports ont qualifié de « mystérieuses » les circonstances entourant la mort de Nadi, qui était connu comme une figure de proue dans son domaine, avec des contributions notables à la recherche chimique locale et internationale.
La nouvelle a provoqué une onde de choc dans la communauté scientifique et universitaire locale et internationale.
Les observateurs ont comparé l’incident aux conséquences de l’invasion américaine de l’Irak voisin en 2003, qui avait été le théâtre d’attaques meurtrières généralisées contre les élites irakiennes.
Ils ont par ailleurs mis en garde contre l'élargissement imminent de la portée de la campagne, qui porte les marques de l'implication d'appareils de renseignement étrangers, notamment l'agence d'espionnage du régime israélien, le Mossad.
Cette évolution intervient dans un contexte de coopération et de soutien largement médiatisés du régime israélien aux groupes armés qui ont renversé le gouvernement syrien il y a quelques jours, ainsi que d'une intensification de l'agression meurtrière israélienne contre les infrastructures syriennes, notamment le Centre syrien d'études et de recherche scientifiques près de Damas.
Ces groupes ont mené à plusieurs reprises des attaques chimiques en Syrie après l'éclatement du terrorisme soutenu par l'étranger dans ce pays arabe en 2011.
Ces attaques ont servi de prétexte aux États-Unis, au Royaume-Uni et à la France pour mener à plusieurs reprises des frappes de missiles intenses et meurtrières sur le pays, après avoir accusé Damas d'avoir perpétré ces atrocités.
Avant la chute du gouvernement, des sources russes ont rapporté que le groupe armé Hayat Tahrir al-Cham se préparait à poursuivre cette stratégie en déployant des substances toxiques dans les provinces d'Alep et d'Idlib, dans le nord de la Syrie.
Les sources ont déclaré que les substances avaient été transportées dans les provinces à l'aide d'ambulances exploitées par les Casques blancs, un soi-disant groupe d'aide parrainé par les Occidentaux et les Israéliens.
