Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que Téhéran était pleinement prêt à soutenir le gouvernement, le peuple et l’armée syriens « dans la mesure requise ».
Araghchi, qui s’est rendu à Bagdad dans le cadre de ses récentes tournées régionales à la suite de la résurgence du terrorisme en Syrie, a fait ces remarques après une rencontre avec le président irakien Abdel Latif Rashid, ce vendredi 6 décembre.
« Notre objectif est de renforcer les consultations et la coordination afin de soutenir le gouvernement et le peuple syriens et de parvenir à une plus grande coordination en ce qui concerne les positions politiques », a-t-il déclaré.
Évoquant ses récentes discussions avec les responsables irakiens sur la situation en Syrie, il a noté que les deux pays poursuivront les consultations pour améliorer la coordination commune.
Il a ajouté que le président irakien a salué la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie à Bagdad, qui a porté sur les développements en Syrie.
« Des terroristes fomentent un complot à long terme pour provoquer le chaos dans la région »
Lors d’une réunion avec son homologue irakien, Fouad Hussein, le ministre iranien des Affaires étrangères a averti que la poursuite de l’insécurité et de l’instabilité en Syrie constitue une menace pour la sécurité de tous les pays de la région.
« Les groupes terroristes takfiristes ont fomenté un complot à long terme avec pour but de provoquer l’insécurité et la violence dans la région », a affirmé Araghchi.
La nation et le gouvernement irakiens prennent conscience de la menace du terrorisme bien plus que d’autres pays, compte tenu de leur expérience amère et, bien sûr, précieuse, acquise au cours d’une lutte efficace contre le groupe terrorise Daech, a-t-il noté.
Par ailleurs, il a déclaré que l’Iran et d’autres pays de la région souhaitent améliorer la coordination avec l’Irak face aux nouveaux défis.
Faisant allusion aux consultations constantes entre Téhéran et Bagdad sur les questions bilatérales et régionales, le chef de la diplomatie iranienne a expliqué que ses entretiens avec les autorités irakiennes visaient à passer en revue les derniers développements en Syrie à la suite des attaques de groupes terroristes armés soutenus par l’étranger contre des villes syriennes.
Dans ce droit-fil, Il a exhorté les pays de la région à organiser davantage de consultations pour prévenir la propagation de l’insécurité.
Le ministre irakien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que la position de principe de son pays était de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Syrie ainsi que sa lutte contre le terrorisme.
Fouad Hussein a ajouté que l’Irak a déployé d’importants efforts diplomatiques aux niveaux régional et international pour obtenir de l’appui à la lutte contre les terroristes takfiristes.
« La situation en Syrie est indissociable de celle au Liban et à Gaza »
Lors d’une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, le Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a noté que les développements en cours en Syrie ne sont pas séparés des événements à Gaza et au Liban qui visent à déstabiliser la région.
« La position officielle et ferme de l’Irak est de soutenir l’unité, la sécurité et la stabilité de la Syrie », a martelé al-Sudani, dans un communiqué publié par son bureau.
Soulignant l’importance de respecter l’intégrité territoriale de la Syrie, le Premier ministre irakien a déclaré que Bagdad soutenait les efforts diplomatiques visant à « contenir la crise en Syrie étant donné l’impact évident [de cette crise] sur la sécurité irakienne ».
La Syrie est en proie à des agissements terroristes soutenus par l’étranger depuis mars 2011, Damas affirmant que les États occidentaux et leurs alliés régionaux aident les groupes terroristes à semer le chaos dans ce pays.
Le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a lancé le 27 novembre une attaque de grande envergure dans les provinces d’Alep et d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, prenant le contrôle de plusieurs zones. Depuis lors, les forces gouvernementales syriennes se livrent à de violents affrontements pour regagner du terrain.