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Le Liban exhorte les États-Unis et la France à faire pression sur Israël pour qu'il mette un terme aux violations de la trêve

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une épaisse fumée s'élève suite aux explosions survenues alors que les forces israéliennes démolissent des habitations dans la ville frontalière de Khiam, dans le sud du Liban, le 1er décembre 2024. ©AFP

Le Liban a récemment sollicité l’intervention des États-Unis et de la France afin qu’ils exercent des pressions sur Israël pour qu’il mette un terme aux violations du cessez-le-feu, qui avait été négocié la semaine dernière dans le but de mettre fin à l’offensive militaire israélienne contre le pays.

Cette demande survient alors qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes, réalisant sa plus importante attaque depuis l’instauration du cessez-le-feu le 27 novembre, entraînant la mort d’au moins onze personnes lundi dernier.

Dans ce contexte tendu, le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, ainsi que le président du Parlement, Nabih Berri, ont eu des discussions avec des responsables de la Maison-Blanche et de la présidence française.

Ces échanges, qui ont eu lieu lundi soir, ont permis aux dirigeants libanais d’exprimer leurs préoccupations concernant la fragilité du cessez-le-feu, comme l’a rapporté l’agence Reuters en se basant sur des sources anonymes.

Le porte-parole du département d’État américain, Matt Miller, a déclaré lundi que le cessez-le-feu « tenait » et que les autorités américaines avaient prévu la possibilité de violations.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a eu une conversation avec son homologue israélien, Gideon Saar, au cours de laquelle il a souligné l’importance pour les deux parties de respecter les termes du cessez-le-feu.

Néanmoins, les récentes frappes aériennes israéliennes sur le territoire libanais suscitent des inquiétudes quant à la pérennité de l’accord de cessez-le-feu, qui a été établi le 26 novembre. Cet accord stipule un arrêt immédiat des hostilités israéliennes et impose aux forces israéliennes un délai de 60 jours pour se retirer du sud du Liban.

Israël Katz, ministre israélien des Affaires militaires, a émis des menaces à l’encontre du Liban, déclarant que si le cessez-le-feu avec le Hezbollah venait à échouer, l’armée israélienne ne ferait plus de distinction entre le Liban et le Hezbollah.

Katz a exhorté le gouvernement libanais à prendre des mesures concrètes pour éloigner le Hezbollah de la région du Litani et à démanteler ses infrastructures.

Il a précisé que la distinction entre l’État libanais et le Hezbollah, qui selon lui avait été maintenue jusqu’à présent, ne serait plus d’actualité si la situation venait à se détériorer.

Dans un contexte de tensions croissantes, le Premier ministre libanais a rencontré le général américain Jasper Jeffers à Beyrouth, qui sera chargé de superviser le respect du cessez-le-feu.

Le général français Guillaume Ponchin, représentant de la France dans ce comité, est attendu dans la capitale libanaise demain mercredi, et la première réunion de ce groupe de surveillance est prévue pour jeudi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV