Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a promis une réponse « décisive et rapide » à toute menace ou action contre le programme nucléaire pacifique du pays.
Mohammad Eslami a fait ces remarques lors d’une allocution télévisée jeudi soir, alors que des informations font état de tentatives européennes de faire pression pour qu’une nouvelle résolution anti-iranienne soit adoptée par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) la semaine prochaine.
« Nous avons annoncé de manière décisive et avons également dit à [Rafael Mariano] Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), que s’ils adoptent une résolution interventionniste contre nous, dont j’ai vu le projet cette fois-ci, qui fait trois pages, nous prendrons des mesures réciproques immédiates », a déclaré Eslami.
Il a souligné que la réponse de l’Iran à la résolution serait « décisive et rapide ». « Dès qu’ils auront lu la résolution et l’auront mise aux voix, nous prendrons des mesures décisives avant que [l’encre] des votes ne sèche. »
« Les sionistes ont été derrière la campagne de pression maximale et leurs véritables nature et identité ont déjà été plus que jamais révélées », a-t-il déclaré, faisant référence à la politique de Washington contre l’Iran sous l’administration Donald Trump.
Le régime israélien, qui mène des guerres contre la bande de Gaza assiégée et le Liban, a menacé à plusieurs reprises d’attaquer les installations nucléaires iraniennes au cours des derniers mois.
« Il est important pour nous de souligner que toute confrontation et toute action illégale entraînera une réponse décisive de la part de l’Iran », a-t-il indiqué.
Eslami a souligné que l’Iran n’abandonnerait jamais son programme nucléaire pacifique, ce qui est, selon lui, « tout à fait clair ».
« Nous leur apprendrons à ne plus utiliser d’outils ni de méthodes dépassés, ni essayer de nous forcer à renoncer à notre programme nucléaire pacifique. »
Grossi est arrivé mercredi à Téhéran dans le cadre d’une visite visant à « rencontrer des responsables iraniens et connaître les points de vue du nouveau président et de son gouvernement », a déclaré Eslami.
Eslami a exprimé l’espoir que cette visite aide les deux parties à « faire un pas en avant » vers une solution aux problèmes en suspens, qui, selon lui, font partie de la campagne de pression maximale contre l’Iran.
« Nous espérons supprimer ce prétexte non pertinent qu’ils ont utilisé pour faire pression sur l’Iran et intensifier les sanctions. »
En 2015, l’Iran a prouvé au monde le caractère pacifique de son programme nucléaire en signant le Plan global d’action commun (PGAC) avec six puissances mondiales.
Cependant, le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 et la réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran ont laissé l’avenir de l’accord dans les limbes.
En 2019, l'Iran a commencé à revenir sur les limites qu'il avait acceptées dans le cadre du PGAC après que les autres parties n’ont pas respecté leurs engagements.