Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a averti que les conséquences drastiques de l’agression brutale israélienne contre la bande de Gaza et le sud du Liban n’affecteraient pas seulement l’Asie occidentale et pourraient s’étendre bien au-delà de cette région stratégique.
Araqchi s’exprimait lors d’un sommet international intitulé « L’école de pensée de Nasrallah », organisé en commémoration du 40e jour du martyre du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, et auquel ont participé une foule de hauts responsables politiques iraniens ainsi que des experts étrangers dans la capitale Téhéran samedi.
« Le régime sioniste, usurpateur, d’apartheid et infanticide en Israël, rejetant tous les plans et propositions visant à établir un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, poursuit ses crimes en Palestine et au Liban, et malheureusement, la communauté internationale n’a pas été en mesure de mettre fin au génocide commis par ce régime, ou s’est tout simplement contenté d’observer le bellicisme des sionistes et leurs agissements pour embraser toute la région », a déclaré Araqchi.
« L’insécurité et l’instabilité sont des phénomènes qui peuvent se propager à d’autres régions, même très éloignées », a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que la mise en œuvre d’un cessez-le-feu équitable à Gaza et au Liban devrait être la « priorité » de la communauté internationale, soulignant que la République islamique n’a ménagé aucun effort pour y parvenir.
« Dans la situation actuelle, la responsabilité de la communauté internationale face à ces crises est plus importante que jamais. Les Nations unies et les autres institutions internationales doivent s’acquitter de leurs devoirs de préserver la paix et la sécurité internationales en adoptant des approches impartiales et fondées sur la justice », a-t-il ajouté.
Araqchi a tenu à rendre hommage à Nasrallah, « un symbole, selon lui, de courage et de résistance face à l’oppression et l’agression, non seulement pour le Liban mais aussi pour le monde musulman et toutes les nations en quête de liberté ».
« Seyyed Hassan Nasrallah avait toujours la ferme conviction qu’ignorer les crimes du régime sioniste sapait les fondements de la justice internationale ; c’est pourquoi il insistait toujours sur l’importance du multilatéralisme et des efforts collectifs des pays pour faire face à ces crises », a-t-il déclaré.
« La guerre ayant lieu de nos jours au Liban est une guerre hybride cumulant les moyens militaires, médiatiques et de renseignement, et qui comprend également les tentatives de semer la sédition intermusulmane et entre musulmans et chrétiens », a averti Araqchi.
« Seule la solidarité interne des nations musulmanes et le renforcement de la coopération régionale peuvent protéger le front de la Résistance face aux ennemis », a déclaré Araqchi, ajoutant : « Le Liban, avec sa diversité culturelle et religieuse, est l’exemple d’une société qui ne pourra résister aux défis qu’en s’appuyant sur l’unité nationale. »
Le Hezbollah a mené des centaines de frappes contre les territoires occupés par Israël depuis octobre dernier, lorsque le régime a lancé le génocide des Palestiniens à Gaza et a considérablement intensifié son agression meurtrière contre le Liban.
L’attaque militaire brutale a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 43 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, tandis que l’escalade des conflits contre le Liban a tué plus de 3 000 personnes.
Le mouvement de résistance libanais a juré de poursuivre ses frappes sur les territoires occupés par Israël tant que le régime israélien poursuivrait la guerre dans le sud du Liban et la bande de Gaza.